Rassie Erasmus règle ses comptes : « Si les gens veulent en faire un scandale, ils peuvent ! »

Rassie Erasmus règle ses comptes : « Si les gens veulent en faire un scandale, ils peuvent ! »

Le vendredi 7 novembre 2025 à 23:51 par David Demri

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A deux jours du match entre les Bleus et les Springboks, le manager sud-africain Rassie Erasmus s’est présenté en conférence de presse. Les souvenirs de 2023, la guerre psychologique, le jeu français, le double champion du monde a lancé le match.

La dernière fois que vous avez joué ici (au Stade de France), vous avez gagné la finale de la Coupe du Monde 2023 contre la Nouvelle-Zélande, vous allez vous en servir ?

On a gagné d’un point nos trois matchs de phase finale… Quand je revois les matchs, je ne me rappelle pas être passé à travers autant d’émotions. Parfois, je vérifie mon rythme cardiaque pendant les rencontres, c’est dur pour les nerfs. Tout le monde dit vouloir jouer ce genre de parties, et on le pense vraiment, c’est un stade iconique, on y a été bons. Je suis nerveux, les joueurs aussi, les Français probablement également. Mais c’est génial d’en faire partie.

Vous avez un bon ratio de victoires au Stade de France, vous vous y sentez bien ?

Le stade est le même partout, ce qui est important, ce sont les supporters. On veut montrer un beau rugby, on ne regarde pas l’histoire. En voyant les deux équipes, on sait que ça va être grand. C’est un nouveau match, avec des joueurs qu’on connaît moins, qu’on a eu du mal à analyser. Mais on a vraiment hâte de cette partie brutale.

Avez-vous revu le quart de finale 2023 cette semaine ?

Oui mais pas les sept dernières minutes, c’est trop stressant, j’ai éteint.

« On apprécie la frénésie des supporters français »

Fabien Galthié n’a autorisé les médias à accéder qu’à une partie des entraînements, après les accusations d’espionnage à Marcoussis. De votre côté, vous avez publié la composition des Bleus avant qu’ils ne le fassent. C’est une volonté de gagner la bataille psychologique ? 

Non pas du tout, je connais bien Fabien Galthié, j’ai joué contre lui. Les gens prennent tout ce qu’on fait pour de la « guerre psychologique », j’ai juste mis une équipe probable sur les réseaux sociaux, j’ai rajouté la nôtre également. C’est simplement un moyen de communiquer avec nos supporters, qu’ils aient un peu d’informations sur notre équipe et la leur. Plus on leur en donne, mieux ils comprennent. Ce que les Français font à l’entraînement n’a aucun impact sur notre préparation.

Justement, Fabien Galthié ne fait pas de secret, on connait la composition des Bleus en avance, ça change quelque chose ?

Ce n’est pas difficile quand les joueurs s’entrainent avec des chasubles numérotés toute la semaine de deviner l’équipe. Quand je l’ai postée tout à l’heure, c’est vraiment juste de la communication pour nos supporters : voilà leur équipe, voilà la nôtre.Les gens essaient de créer de la tension entre nos équipes. En 2022 on a joué ici, l’arbitrage vidéo ne marchait pas, on a pris un carton jaune, un rouge, perdu à la dernière minute, et on a adoré. On apprécie la frénésie des supporters français, on aime la passion.

Fabien Galthié a dit ce matin que votre équipe était probablement la meilleure de l’histoire, a-t ’il raison ?

S’il le pense vraiment, c’est très gentil. S’il veut se retirer un peu de pression et la mettre sur nous, je le comprends aussi, tout ça compte dans un match. Ça va être un combat hommes à hommes, tout le monde va donner son maximum, c’est équilibré.

On sait qu’Antoine Dupont n’est pas là mais malgré ça, Maxime Lucu est sur le banc et certains n’intègrent même pas les 23. Leur profondeur d’effectif, ce qu’ils font quand ils envoient une équipe remaniée en Nouvelle Zélande, c’est très proche de ce qu’on essaie de faire avec nos jeunes. C’est un beau compliment, mais leurs joueurs sur le terrain ne le penseront pas et voudront nous battre.

« Les Français voient un peu le rugby de la même façon que nous »

Et que pensez-vous du rugby français ?

Quand j’ai grandi, l’équipe que j’admirais, c’était les Bleus. Philippe Sella, Serge Blanco, Laurent Cabannes, Philippe Saint André un peu plus tard. On ne regardait pas vraiment l’Angleterre, l’Irlande, mais plutôt la France et les All Blacks. Au-delà de toute la rivalité, on a énormément d’admiration pour la façon dont ils ont toujours joué au rugby ici.

Les deux équipes insistent sur leur physique, leurs avants, les mêlées. Elles se ressemblent ?

Je vous donne l’exemple des mauls. Les Français ne défendent pas un maul avec de la technique, mais avec de la puissance. Ils aiment les mêlées, ils aiment la part physique, ils voient un peu le rugby de la même façon que nous. Tout le monde dit que nous sommes très costauds mais eux aussi sont massifs ! Ils sont durs, et ils font le même poids que nous. J’aime la façon dont ils jouent en tout cas.

Ca a été compliqué pour vous de constituer votre groupe des 23 ?

C’était dur oui, beaucoup de joueurs sont très performants. Ce n’est jamais simple mais les gars savent qui joue ce week end, qui jouera la semaine prochaine contre l’Italie. L’équipe adhère à ce qu’on fait, maintenant il faut aller chercher un résultat contre une équipe très forte, dans un stade hostile.

Votre capitaine Siya Kolisi va passer la barre des 100 matchs pour les Boks, qu’est-ce que ça représente ?

Il n’y a que neuf joueurs qui ont dépassé ce cap, il avait 25 ans quand on l’a choisi comme capitaine. Il n’a pas toujours été parfait mais il est toujours là, à 35 ans, à jouer le meilleur rugby de sa carrière. On est fiers de lui, comme des autres. Mais ça ne doit pas être plus important que le match.

Vous avez appelé dans votre groupe Asenathi Ntlabakanye malgré les accusations de dopage contre lui. Comprenez-vous que ça fasse parler ?

Il n’a pas été reconnu coupable, il n’est pas suspendu. On ne sait pas ce qui s’est passé, les protocoles disent qu’il peut jouer. Dans un premier temps, on ne l’a pas pris car c’est dur émotionnellement pour quelqu’un qui travaille dur. Mais on a perdu plusieurs joueurs. Si les gens veulent en faire un scandale, ils peuvent, c’est notre camp d’entrainement, ce en quoi on croit. Peut-être qu’en février on se dira qu’on aurait même dû le faire jouer car on apprendra qu’il n’aura rien fait.

Via RMC Sport

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4 Commentaires

  1. Charles83 8 novembre 2025 at 00h- Répondre

    Mon pendule dit que l’on va gagner ce match
    Écart de 9 à 12 points
    Rdv à 23h….

    J'aime 3
    J'aime pas 2
  2. Gazout 8 novembre 2025 at 07h- Répondre

    Certains médias. Va la fermenter. La mayonnaise Andréa des polémiques

    • Desk 8 novembre 2025 at 08h- Répondre

      C’est quoi ça ? La recette du gloubiboulga ?