Nouveau rebondissement dans l’affaire Narjissi ?
Nouveau rebondissement dans l’affaire Narjissi ?
Le mercredi 12 novembre 2025 à 9:37 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
Près d’un an et demi après la disparition tragique de Medhi Narjissi, 17 ans, lors d’un stage de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud, l’enquête judiciaire pourrait connaître un nouveau tournant.
Ce mercredi 12 novembre, la cour d’appel d’Agen doit se prononcer sur la mise en examen pour homicide involontaire de l’ancien manager des moins de 18 ans, Stéphane Cambos, qui conteste cette décision.
Le jeune joueur, grand espoir du Stade Toulousain, s’était noyé le 7 août 2024 lors d’une séance de récupération organisée sur une plage pourtant interdite à la baignade. Depuis, la famille Narjissi réclame que la Fédération française de rugby (FFR) rende des comptes, estimant que ce drame aurait pu être évité.
L’un de ses avocats, Arnaud Péricard, connu pour avoir défendu notamment Adrien Rabiot ou Tony Yoka, a dénoncé l’absence totale de réaction de la FFR après un accident similaire survenu quelques semaines plus tôt. « Deux mois et demi avant Medhi Narjissi, un jeune rugbyman de 13 ans est mort noyé à Futuna, en Polynésie, lors d’une balade avant un entraînement de rugby », rappelle-t-il via Ici Occitanie.
« Sur la base des comptes rendus internes à la Fédération française de rugby, aucun enseignement n’a été tiré quant à l’organisation, la structuration ou les précautions à prendre pour les stages accueillant des mineurs, notamment sur la maîtrise de la natation. »
L’avocat de la famille s’étonne également que, malgré la gravité du drame, aucun dirigeant fédéral n’ait encore été entendu par la justice. « À ce stade de l’enquête, ni le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill, ni aucun membre de la direction n’ont été auditionnés, alors que la famille le réclame depuis le début. »
Pendant ce temps, les deux encadrants mis en examen — l’ex-préparateur physique et l’ex-manager — continuent de se renvoyer la responsabilité du drame. Stéphane Cambos, lui, a contre-attaqué en déposant plainte contre la FFR pour « dénonciation calomnieuse ».
La chambre de l’instruction d’Agen rendra sa décision ce mercredi, dans un dossier qui met en lumière de graves failles dans la sécurité et l’encadrement des jeunes rugbymen sous responsabilité fédérale.
Publicité
0 Commentaire
