Les Bleus acceptent-ils vraiment les critiques ou est-ce seulement de la communication ?

Les Bleus acceptent-ils vraiment les critiques ou est-ce seulement de la communication ?

Le mercredi 12 novembre 2025 à 10:46 par David Demri

2 Commentaires

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Bousculés et battus par l’Afrique du Sud (17-32) samedi au Stade de France, les Bleus ont repris le travail à Marcoussis avec un mot d’ordre : ne pas tout jeter.

À quatre jours d’affronter les Fidji à Bordeaux, Anthony Jelonch et Patrick Arlettaz ont tenu à défendre la prestation française, notamment la première heure de jeu, tout en reconnaissant les lacunes d’un XV de France en quête de repères.

Trois jours après la désillusion du Stade de France, le goût amer demeure. Ce revers contre les doubles champions du monde en titre a mis un coup d’arrêt brutal à la dynamique des Bleus. Pourtant, à en croire Jelonch, la rencontre ne fut pas le naufrage décrit par certains observateurs.

« Les gens retiennent les dix dernières minutes, et c’est vrai qu’à partir de là, les Boks ont exercé une vraie emprise sur nous. On ne voyait plus qu’une équipe sur le terrain. Mais quand je lis ce qui a été écrit après le match, on dirait qu’on a pris cinquante points, que c’était catastrophique, un naufrage. Pendant soixante minutes, on est dans le match. »

Le troisième-ligne toulousain, qui faisait son retour dans le XV de départ, a voulu rappeler que les Bleus avaient su rivaliser durant une bonne partie de la rencontre avant de céder physiquement dans le dernier quart d’heure. Une analyse partagée par Patrick Arlettaz, entraîneur de l’attaque, qui préfère retenir le positif sans éluder les manques.

« Je n’ai aucun problème avec les critiques. Mais si elles disent qu’il faut tout jeter de samedi soir, je ne suis pas d’accord. On connaît tous la défense des Boks et je trouve qu’on n’a pas été étouffés par elle. En revanche, oui, sur les vingt dernières minutes, là… Cette défaite doit nous faire nous poser les bonnes questions. Par exemple, on a manqué d’alternance en première période. »

Ce besoin d’alternance, le staff le martèle depuis le début du rassemblement. Trop prévisibles dans leurs intentions, les Français ont souffert face à la densité sud-africaine. L’analyse des données et la vidéo de ce début de semaine ont permis de pointer un manque de variété dans le jeu au pied et la gestion des temps forts.

Pour Anthony Jelonch, cette défaite doit avant tout servir de déclic : « Le match de Marseille (victoire 30-26 en 2022) était plus dur que celui-ci », glisse-t-il, évoquant ce précédent affrontement âpre et violent face aux Boks. « On avait pris les coups, mais on avait trouvé les ressources pour gagner. Là, on a été dominés sur la fin, mais on a montré qu’on pouvait rivaliser. »

Face aux Fidjiens, samedi à Bordeaux, le XV de France tentera donc de rebondir. Avec une composition remaniée, un pack renforcé et l’envie de remettre les pendules à l’heure avant de refermer cette tournée d’automne.

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2 Commentaires

  1. G 12 novembre 2025 at 12h- Répondre

    Pour remettre les pendules à l’heure, il faudrait le faire face à une équipe mieux classée. Là face au 9ème du classement (entre écosse et italie), au mieux, ils montrent qu’ils méritent leur 5ème place.

  2. Bougnatix 12 novembre 2025 at 13h- Répondre

    S’ils n’acceptent pas les critiques , c’est à l’image de Galthié . Aprés s’ils ne considerent pas qu’ils doivent clairement s’améliorer dans le jeu pour les joueurs et tactiquement pour le sélectionneur , la réponse viendra du terrain et on reprendra une tartine .