L’affaire opposant Sébastien Vahaamahina à l’ASM Clermont Auvergne a finalement connu son dénouement.

Près de deux ans après avoir attaqué son ancien club devant les prud’hommes, l’ex-international français n’a pas obtenu gain de cause. Le jugement, rendu le 3 novembre, confirme que la fin de son contrat n’avait rien d’abusif… même si Clermont n’est pas totalement exempt de reproches.

Le journal régional La Montagne fait le point sur ce dossier.

Un dossier né de la fin brutale de sa carrière

L’histoire remonte à 2023. Après une 10ᵉ commotion, la Fédération Française de Rugby décidait de retirer la licence du joueur pour protéger sa santé, l’obligeant à stopper sa carrière. L’ASM lui avait alors versé des indemnités dans le cadre de la rupture de contrat.

Mais en décembre 2023, Vahaamahina avait décidé de porter l’affaire devant la justice, estimant avoir été victime d’une rupture « abusive » et d’un défaut de protection de la part du club.

Le conseil des prud’hommes tranche : pas de faute de Clermont

La Montagne indique que les juges ont estimé que la rupture anticipée du contrat était liée exclusivement à l’inaptitude médicale, constatée par le médecin du travail. Ils rappellent que cette situation ne peut pas être assimilée à une rupture abusive, même si elle met fin brutalement à une carrière.

Résultat : l’ex-deuxième ligne est débouté de l’intégralité de ses demandes, évaluées à 1,5 million d’euros.

Les prud’hommes ont également rejeté l’autre volet du dossier : la mise en danger du joueur. Vahaamahina réclamait 500 000 euros.

Le jugement indique qu’aucun manquement n’a été établi concernant :

• le suivi médical,
• les règles de prévention des commotions,
• ou la prise en charge du joueur au fil de sa carrière.

Une seule ombre au tableau pour l’ASM

Si Clermont échappe aux accusations principales, il n’est pas totalement blanchi.

Les juges ont retenu une reprise jugée « trop précoce » après une commotion subie par Vahaamahina face aux Harlequins en janvier 2020 : un jour d’avance sur le protocole recommandé.

Pour cela, le club est condamné à verser 50 000 euros de dommages et intérêts, soit environ un mois et demi de salaire du joueur.

L’ASM Clermont n’a pas souhaité commenter le verdict.

De son côté, l’avocate de Vahaamahina « se réserve le droit de faire appel ».