Pressenti pour fêter sa première sélection, Kelvin Gourgues a failli arrêter le rugby
Pressenti pour fêter sa première sélection, Kelvin Gourgues a failli arrêter le rugby
Le mercredi 19 novembre 2025 à 9:56 par David Demri
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Il y a des trajectoires qui s’emballent d’un coup.
Celle de Kalvin Gourgues, 20 ans, appartient à cette catégorie. Rayonnant depuis le début de saison avec le Stade Toulousain, le jeune trois-quart pourrait déjà connaître sa première sélection chez les Bleus samedi face à l’Australie.
Un scénario exceptionnel… mais pas si surprenant à la vue de ses prestations.
Gourgues n’a disputé qu’une poignée de matchs professionnels avant de se retrouver aux portes du XV de France. Sa montée en puissance, retardée par une grave blessure au pied et à la cheville la saison dernière, impressionne tout le Top 14.
Dans L’Équipe, le Toulousain est revenu sur la galère physique qui aurait pu briser son éclosion :
« Le point de départ est que j’avais des crampes aux entraînements. Quand je finissais un exercice, j’avais cette douleur au milieu du pied. Puis l’hiver est arrivé et je commençais à ne pas sentir mes orteils. Plus ça allait, plus c’était tout le pied et le bas de la cheville. Au début, je serrais les dents pour gratter mes premières minutes avec les pros. L’élément déclencheur a eu lieu pendant une séance avec l’ostéo du club. J’avais le pied froid. Il était vraiment très blanc, comme un membre inanimé… »
Le diagnostic tombe : un caillot dans l’artère poplitée et d’autres au niveau du pied et du mollet.
« Le docteur pensait au début que j’avais peut-être un nerf pincé. Mais sur un angioscanner, on découvre un caillot… »
Une opération en novembre 2023, puis de longs mois de rééducation.
Une ascension fulgurante
Désormais totalement remis, l’international U20 marche sur le Top 14. Installé au poste de centre (12), capable de jouer ouvreur ou arrière, il s’impose par son sens du jeu, sa justesse technique et une maturité bluffante. De quoi en faire l’un des chouchous d’Ernest-Wallon.
Mais le principal intéressé garde les pieds sur terre :
« Je sais qu’il y a beaucoup d’attentes autour de moi mais j’essaie de ne pas y prêter attention sinon ça peut devenir une source de stress. Après le match contre Bordeaux-Bègles, des fans me disaient que j’étais le futur de l’équipe de France. C’était gentil mais ça me gênait. Je ne veux pas m’enflammer. Il faut rester humble, modeste, travailler pour servir l’équipe et gagner des trophées. »
Concernant son incroyable polyvalence, Gourgues assume une préférence :
« J’adore buter et quand on est dix, normalement, on bute. Mais je préfère jouer 12 car on est au cœur du jeu. À choisir… je mettrais le centre en premier, dix en deuxième et quinze en troisième. Mais tant que je suis sur le terrain, je suis heureux et j’en profite. »
Destination : Stade de France ?
Passé par Marcoussis ces derniers jours, l’espoir toulousain poursuit une progression linéaire, presque irrésistible. Au point que le staff du XV de France envisage sérieusement de le lancer face aux Wallabies.
À ce rythme, une question se pose déjà : jusqu’où ira Kalvin Gourgues ?
Vu ce qu’il montre depuis deux mois, la réponse pourrait bien s’écrire très vite… et en Bleu.
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Juste « pressenti » alors parce que c’est le vieux Fickou qui va jouer … l’avenir quoi !