Avant d’affronter les Bleus ce samedi (21h10), Harry Potter fait partie des joueurs dont on parle beaucoup… et pas toujours pour les bonnes raisons. À 27 ans, l’ailier des Wallabies doit encore composer avec un homonyme mondialement connu, un héritage un peu encombrant qu’il traîne depuis l’enfance, malgré lui.

Grandir avec “Harry Potter” comme identité : un cadeau empoisonné

Né en décembre 1997 en banlieue londonienne, « six mois seulement après la sortie du premier roman », Potter a longtemps cru que ce clin d’œil du destin serait amusant. Mais tout a explosé avec la sortie du troisième film en 2004, un moment où, dit-il, « c’est devenu quelque chose d’énorme ».

Au point qu’un journal britannique « avait même décidé de réunir tous les Harry Potter qui vivaient au Royaume-Uni ».

À 10 ans, sa famille quitte l’Angleterre pour Melbourne, mais même à l’autre bout du monde, les blagues persistent. Fatigué, l’ailier avoue :

« J’ai pensé à changer de prénom à un moment, c’est vrai », même si tout restait bon enfant.

Alors qu’il prépare sa onzième titularisation, à deux ans de la Coupe du monde dans son pays, l’ailier assume désormais sa particularité.

Il s’est confié via RMC Sport :

« Mon nom sera toujours plus célèbre pour les livres que pour le rugby… Je ne regrette rien… ça me rend fier. Ça fait 26 ans que ça dure, c’est assez drôle, je trouve. C’est un bon défi pour les journalistes de voir s’ils peuvent trouver un jeu de mots unique ou original sur Harry Potter. Et oui, je vous tire mon chapeau si vous avez une idée originale.

J’en ai vu pas mal (de blagues) et ça ne me dérange pas vraiment, je trouve ça plutôt drôle moi-même. Un peu de contenu original serait bienvenu, mais je ne vois pas ça arriver de sitôt. Il reste beaucoup de travail à faire sur les jeux de mots sur Harry Potter. »

Potter ne fera peut-être jamais disparaître les comparaisons. Mais aujourd’hui, c’est bien par ses qualités d’ailier qu’il existe. Et ce samedi à Saint-Denis, c’est son rugby – pas son homonyme fictif – que les supporters français découvriront.