Depuis qu’il a pris les commandes du XV de France, le sélectionneur Fabien Galthié applique strictement son « ranking ». Une logique de hiérarchie qui guide ses choix au quotidien, et qui s’est naturellement invitée dans le débat autour du brassard.

Si Gaël Fickou avait été nommé capitaine pour ouvrir la tournée contre l’Afrique du Sud, la situation a évolué. Cette fois, c’est Grégory Alldritt qui est chargé de mener les Bleus contre l’Australie.

Un choix assumé :

« C’est un choix réfléchi, débattu. Gaël avait été un capitaine respecté en Nouvelle-Zélande. Greg a pris le relais face aux Fidji. La bonne chose, c’est de laisser la place-là. Tout simplement. »

Un changement cohérent, porté par la volonté de stabiliser une équipe encore en recherche de repères. D’autant que pour ce troisième test-match, Galthié enregistre enfin un retour important dans son pack : Thibaud Flament. L’un des hommes forts de la deuxième ligne française retrouve le groupe après plusieurs semaines à l’infirmerie, ce qui modifie profondément l’équilibre du cinq de devant.

Le sélectionneur reconnaît que ce retour change tout : « La paire de deuxième ligne titulaire indiscutable Flament-Meafou était forfait pour le début de l’automne ». Désormais disponible, Flament est attendu pour apporter densité et activité des deux côtés du terrain.

L’un des grands gagnants de ce réajustement interne se nomme Charles Ollivon. L’emblématique troisième-ligne, repositionné pour répondre aux besoins du moment, a marqué les esprits contre les Fidji. Sa performance n’est pas passée inaperçue : « Il a eu une performance de très haut niveau, mais aussi de l’équilibre à trouver dans le secteur aérien » résume Galthié.

Ollivon s’est même offert un essai après une longue absence en bleu : un symbole fort qui a, semble-t-il, conforté le staff. « Charles, il a gagné sa place. Ce sera la troisième ligne, le poste où il est meilleur. »

Autre joueur scruté : Oscar Jégou, 22 ans, qui sort d’un début d’automne encourageant mais encore irrégulier. « Il avait eu un 6/2 qui ressemblait à un 5/3 », glisse ironiquement le staff, soulignant son besoin de progression dans certains secteurs clés.

Mais l’essentiel reste la dynamique collective. Malgré un automne morose, les Bleus s’accrochent. Comme le résume Galthié, serein malgré le tumulte de la semaine : « Comme j’ai l’habitude de dire, c’est la meilleure équipe du moment. »