L’ASM Clermont se prépare à un défi bien particulier ce samedi : affronter le LOU sur la pelouse synthétique du Matmut Stadium. Un détail ? Pas vraiment. Ce type de terrain change tout dans un match, et les Clermontois le savent mieux que personne.

Un match qui va aller beaucoup plus vite

Sur synthétique, tout s’accélère. Les courses, les transitions… mais surtout les rucks.

Christophe Urios le rappelle très simplement :

« C’est un jeu qui va effectivement beaucoup plus vite. Les rucks sont plus rapides. Cela modifie quand même la façon de jouer au rugby. Sur un synthétique, si tu perds les vingt premiers centimètres à l’impact, sur un maul ou sur une mêlée, c’est très difficile de les reprendre, contrairement aux terrains normaux. »

La dernière fois que l’ASM a joué sur ce type de surface, en septembre à la Paris La Défense Arena, elle avait souffert :

67 % des rucks du Racing avaient duré moins de trois secondes. Résultat : Clermont avait été dépassé par le rythme.

Bézy lucide : « avec mes vieux genoux, je préfère l’herbe »

Pour un demi de mêlée, c’est encore plus exigeant.

Sébastien Bézy résume parfaitement l’adaptation nécessaire via La Montagne :

« On le sait, les phases de ruck sont totalement différentes. Il faut s’adapter, surtout sur la vitesse de course pour défendre. C’est plus difficile car les adversaires arrivent beaucoup plus vite. C’est cela qui permet d’avoir des rucks un peu plus rapides. Ce sont des matchs où il y a beaucoup d’essais. Mais avec mes vieux genoux, j’avoue que je préfère quand même l’herbe (rires). »

Tixeront prévient : la moindre faute sera fatale

Le troisième ligne insiste lui aussi sur la précision indispensable :

« Sur une telle surface, les impacts vont être primordiaux. Il faudra beaucoup courir et se déplacer plus vite. Pour limiter les erreurs, il faudra être bien connectés ensemble. La moindre erreur peut être payée cash sur un synthétique. »

Et Lyon récupère… Baptiste Couilloud

Comme si le défi n’était pas assez grand, Clermont va affronter un LOU renforcé par le retour de son capitaine et dynamiteur en chef, Baptiste Couilloud. Un joueur redoutable sur synthétique, capable de mettre le feu autour des rucks.

Urios ne s’y trompe pas :

« C’est plus difficile face à ce genre de joueur qui aime coller au ballon et prendre les espaces autour des rucks. Si le jeu va vite et si le momentum est présent, c’est très compliqué à arrêter. »