Le Stade Français a signé l’une des prestations les plus marquantes de cette 10ᵉ journée. Devant un Jean-Bouin glacé mais bruyant, les Parisiens ont dominé un RCT trop indiscipliné et reparti avec un lourd revers (51-24).

Un succès flamboyant qui replace les Soldats Roses sur le podium… et avec le bonus, glané au forcing dans les ultimes instants.

Paris dans la lignée du Racing : bonus décroché après la sirène

Comme leurs voisins du Racing 92 la veille, les joueurs de Paul Gustard ont poussé jusqu’à la dernière seconde pour offrir à leur public un point de bonus offensif mérité. Leur domination devant, leur efficacité dans les zones de collision et leur capacité à punir chaque erreur varoise ont fait la différence.

Toulon frappe le premier… mais s’écroule ensuite

Tout avait pourtant commencé par un éclair toulonnais : Matéo Gracieux, 20 ans, marqué son premier essai en Top 14 sur son premier ballon. Une entrée rêvée… avant un long cauchemar.

Car derrière, la mécanique rouge et noire s’est totalement déréglée :

• 17 pénalités concédées,

• Jaminet sorti définitivement sur protocole commotion,

• une conquête intermittente,

• et un manque flagrant de maîtrise sans ballon.

Le Stade Français n’en demandait pas tant.

Melikidze, héros inattendu : le pilier signe un doublé

Rarement un pilier n’aura autant marqué les esprits. Déjà sauveur sur un ballon porté pour donner l’avantage aux siens, Giorgi Melikidze a remis ça dès la reprise. Un doublé symbole d’un pack parisien écrasant.

À la pause, Paris mène largement grâce au festival de Noah Néné, auteur d’un essai splendide en cassant deux plaquages.

Retour des vestiaires : Paris punit, Mignoni explose

Au renvoi, un cafouillage toulonnais offre sur un plateau un nouvel essai aux Parisiens. À 43e, Melikidze plante son deuxième. Pierre Mignoni, fou de rage, décide de changer l’intégralité de son pack à la 48e minute. Un électrochoc ? Trop léger.

Même si Toulon retrouve un semblant de couleur, l’armada rose continue d’avancer, portée par Nicotera puis par un essai de pénalité.

Un final improbable… et cruel pour le RCT

Alors que Toulon pouvait simplement conserver le ballon après une pénalité, les Varois choisissent la touche. Mauvais choix : une action folle mène Léo Barré à raffuter, accélérer, remonter 80 mètres… avant que son essai ne soit refusé.

Qu’à cela ne tienne : Paris insiste, et Barré finit par délivrer les siens dans une mêlée générale de fin de match. Bonus offensif validé. Podium retrouvé.

La leçon du jour : puissance, discipline, lucidité

La Rochelle avait chuté chez elle. Toulon aussi s’incline lourdement dans la capitale.
Paris, lui, enchaîne et confirme un début de saison solide :

• pack dominateur,

• gestion parfaite des temps forts,

• réalisme clinique dans les zones décisives.

Le Stade Français a envoyé un signal clair : à domicile, il faudra compter avec lui.