Kalvin Gourgues : « Il y a des jours où je recevrai une notif’ Rugbyrama avec un titre pas forcément sympa, mais… »
Kalvin Gourgues : « Il y a des jours où je recevrai une notif’ Rugbyrama avec un titre pas forcément sympa, mais… »
Le lundi 24 novembre 2025 à 10:05 par David Demri
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Le trois-quarts centre du Stade-Toulousain, Kalvin Gourgues a fêté sa première sélection avec le XV de France, samedi soir contre l’Australie.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a exprimé sa grande satisfaction. Extrait:
On imagine toujours le meilleur pour un premier match, que ce soit en Top 14 ou en sélection nationale, peu importe. Je n’aurais pas pu imaginer mieux, à vrai dire. Je suis très ravi d’avoir pu aider l’équipe à marquer un essai et à bien finir le match. Je suis très content de cette première. Je suis juste heureux.
Il raconte son incroyable percée lui permettant d’offrir l’essai à Louis Bielle-Biarrey. Extrait:
À ce moment-là, à vrai dire, je n’y crois pas vraiment. Je perce, je me dis « putain, il ne m’a pas chopé, bon, tant mieux ». Et après, une fois qu’on franchit, le but c’est quand même de finir le coup. Je cherche du soutien, je vois le casque rouge de Louis à ma gauche. Je savais que j’avais juste à lui faire la passe… Il n’y a pas vraiment d’émotion à ce moment-là. On se dit juste qu’il faut finir et être chirurgical. Parce que des fois, ce sont des occasions qu’on peut laisser passer en se précipitant et en réalisant une mauvaise passe.
Pour l’avoir regardé pas mal de fois durant ces deux dernières années, depuis qu’il est installé en équipe de France, et pour l’avoir côtoyé quelques semaines, j’avais confiance en sa pointe de vitesse (sourire). Et franchement, je suis sûr qu’il n’était même pas à fond. Quand on le met sur orbite et qu’il reste que 20 mètres à parcourir sans vraiment de défenseur en face, on est plutôt confiant.
Il indique ne pas avoir ressenti trop de pression avant ce match. Extrait:
Non, pas du tout. J’ai été mis à l’aise par tous les joueurs, que ce soit aussi les joueurs et staff, qui m’ont dit de ne pas me prendre la tête, de jouer simple. De juste prendre du plaisir et kiffer le moment à fond. Je ne me suis pas posé de questions. J’ai réussi à faire une percée, mais j’aurais peut-être pu ne pas en faire. J’ai juste essayé de jouer sans me poser de questions.
Durant la Marseillaise, il avoue avoir eu envie de pleurer. Extrait:
C’était fort en émotions. J’ai essayé de contrôler tout ça, parce que les larmes commençaient à monter et que le plus important, c’est quand même le match qu’il y a après. À la télé, c’est déjà impressionnant, mais le vivre en vrai, c’est 100 fois plus fort… Je me suis reconcentré, j’ai soufflé, j’ai chanté. Comme je n’ai pas commencé, on va dire que c’était un peu plus simple de gérer ses émotions. On va sur le banc, on regarde un peu. J’ai vraiment essayé de rester froid pour me concentrer sur le rugby, rien d’autre.
Il sait qu’il sera désormais plus attendu par ses adversaires. Extrait:
J’en suis conscient. Tous les internationaux des autres nations, on les connaît. Certains parce qu’ils sont très forts, d’autres parce qu’on les voit beaucoup… Ce sont des joueurs dont il faut se méfier, parce que s’ils en sont là, c’est qu’ils le méritent. (Il se coupe, félicite son vis-à-vis Len Ikitau qui fêtait sa cinquantième cape). Je sais que je vais être de plus en plus attendu. Ce sera à moi de bosser et de ne pas m’arrêter pour essayer d’être efficace et de servir l’équipe.
Mon père était là. Ma mère, malheureusement, n’a pas pu venir car elle travaillait de soir. J’ai eu la chance d’avoir aussi ma copine, ses parents et deux amis à nous très proches qui habitent à Madrid pour les études. J’étais avec ces six personnes, et très heureux qu’ils soient là jusqu’à la remise de la cape.
Il conclut en évoquant le chemin parcouru depuis quelques mois. Extrait:
Pas vraiment. Quand j’y repense, il y a six mois, j’étais en train de me dire que j’aimerais au moins gratter une feuille en Top 14 après avoir passé huit mois à galérer. Je n’ai pas eu cette chance, mais j’ai pu jouer en espoir. Ensuite, tout s’est enchaîné vite… J’essaie juste de profiter à fond de chaque moment. Mais surtout de penser au rugby, de tout donner sur le terrain pour être le meilleur possible. Je n’ai pas encore réalisé beaucoup de choses, en club en premier lieu. Je veux juste essayer d’arriver à me mettre au niveau, pour ne pas descendre le niveau d’exigence et le niveau du groupe. Je sais que des moments plus difficiles vont arriver, qu’il y a des jours où je recevrai une notif’ Rugbyrama avec un titre pas forcément sympa sur un de mes matchs. Mais pour le moment, je profite.
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2 Commentaires

Ne fais pas trop attention aux « notifs », encore moins à ce qui se dit sur les réseaux. Tu es pour moi le futur centre de l’EDF. Il y a du Philippe Sella en toi, justesse technique, vitesse, sens du jeu… et si les blessures te laissent tranquille, nul doute que nous allons très vite te revoir.
Fickou a pris un coup de vieux non ? …mais il n’a pas à s’inquiéter , il n’a pas de concurrence.