La tournée d’automne 2025 est terminée pour le XV de France. Samedi 22 novembre, les Bleus ont bouclé leur série de trois matchs par une victoire convaincante contre l’Australie (48-33) au Stade de France.

Un succès qui permet de terminer l’année sur une note positive… même si le bilan général soulève autant de questions que de satisfactions.

Un niveau jugé moins souverain qu’avant la Coupe du monde 2023

Fabien Galthié ne s’en cache pas : l’équipe de France n’est plus aussi solide qu’à l’époque où elle préparait la Coupe du monde 2023. À cette période, les Bleus avançaient avec plus de certitudes et enchaînaient les victoires.

En 2025, le bilan comptable est pourtant positif : 6 victoires pour 5 défaites.

Lors de la tournée d’automne, ils ont battu les Fidji (34-21), perdu contre l’Afrique du Sud (32-17) et dominé l’Australie.

Mais derrière les chiffres, plusieurs signaux inquiètent : une défense trop friable, une indiscipline récurrente et des performances inégales. Même les joueurs le reconnaissent volontiers.

À l’étranger, les critiques fusent : la France dans le viseur

La France occupe désormais une place majeure dans le rugby mondial. Et avec cette exposition viennent aussi des analyses beaucoup plus tranchantes.

Ce lundi 24 novembre, une chronique signée Ben Smith dans RugbyPass fait réagir. Son titre est sans détour : « L’âge d’or de l’Irlande et de la France est désormais révolu ».

L’analyste estime que les deux nations européennes, dominantes en 2021 et 2022, ont nettement reculé depuis leur élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2023.

Selon lui :

• « Le coup de mou de la Coupe du monde a été immédiat pour l’équipe de France en 2024 »

• « Et malgré sa victoire dans le Tournoi des Six Nations 2025, la France a connu une baisse de régime avec un bilan de 6 victoires et 5 défaites. »

La tournée en Nouvelle-Zélande au cœur des reproches

Ben Smith met aussi en cause la stratégie du staff français lors de la tournée d’été 2025 en Nouvelle-Zélande, disputée sans plusieurs cadres.

Il rappelle que la France a perdu ses trois tests contre les All Blacks et regrette l’absence des meilleurs joueurs : Antoine Dupont (blessé), Thomas Ramos, ou encore Romain Ntamack (opéré du genou).

Pour lui :

« Cette tournée 2025 en Nouvelle-Zélande représente une occasion manquée immense pour des joueurs comme Antoine Dupont…, Thomas Ramos et Romain Ntamack… de conquérir de nouveaux horizons. »

Puis il insiste sur les conséquences de ces choix :

« Il subsiste une certaine arrogance au sein du rugby français qui risque de les empêcher de remporter la Coupe du monde de rugby à plusieurs reprises, et ce genre de décisions en est la cause. »

La prochaine Coupe du monde se jouant en 2027 en Australie, il estime que les Bleus n’ont pas su se préparer au mieux :

« Ils se présenteront à l’examen sans préparation, négligeant ainsi l’opportunité de se préparer au mieux ».

Et il conclut sévèrement :

« La mauvaise gestion coûtera cher à la France, d’une manière ou d’une autre, en 2027. C’est profondément ancré en eux. »

Un débat qui relance les interrogations autour du projet Galthié

Si ces critiques viennent de l’étranger, elles résonnent aussi en France, où la marge de progression est évidente. Entre résultats corrects mais irréguliers, gestion des joueurs discutée et ambitions toujours très élevées, le XV de France avance dans une zone grise.

L’année 2027 approche, et l’attente sera immense. Reste à savoir si les Bleus sauront répondre aux doutes… ou donner raison à leurs détracteurs.