On sait pourquoi 3 supporters Clermontois ont soudainement été agressés à Lyon
On sait pourquoi 3 supporters Clermontois ont soudainement été agressés à Lyon
Le mercredi 26 novembre 2025 à 13:16 par David Demri
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Le match entre le LOU et l’ASM aurait dû être une belle affiche de Top 14. Il a finalement été marqué par des scènes qui ne ressemblent pas au rugby.
Selon les « Carnyx arvernes », un groupe de supporters clermontois non affilié à l’Interclubs, trois de leurs membres ont été agressés dans les tribunes. Une jeune femme a même été prise en charge par le service médical du Matmut Stadium, blessée au visage.
Les présumés agresseurs ont été déplacés en pesage. Leur point de départ ? La pose d’autocollants de l’ASSE dans le stade, réalisée par des supporters stéphanois en route vers Geoffroy-Guichard.
Les « Carnyx » ont préféré calmer le jeu, rappelant via La Montagne que « le rugby est un sport festif » et qu’ils « ne veulent pas de débordements dans les stades ».
Des incidents loin d’être isolés dans le rugby
Ce week-end n’est pas un cas unique. Aimé-Giral a déjà été pointé du doigt pour des jets de bière. À Bordeaux, des supporters rochelais ont rapporté insultes, doigts d’honneur et véhicules rayés.
À chaque fois, la même analyse ressort : les tribunes changent.
Un public nouveau… et de nouveaux comportements
Avec la médiatisation du rugby, les tribunes se remplissent d’un public plus jeune, plus varié, et parfois moins familier du code du rugby.
L’UCRAF a lancé l’alerte et transmis à la LNR un guide des « dix règles d’or du supporter » pour sensibiliser les nouveaux venus.
« Beaucoup de spectateurs n’ont aucune connaissance de ce sport », souffle Gérard Coupy, membre de la commission sécurité de l’UCRAF, dans les colonnes de La Montagne. Selon lui, certains comportements observés viennent directement d’autres disciplines :
« Dans d’autres disciplines, le moindre coup de sifflet déclenche des huées. On observe désormais la même chose au rugby. La bronca s’installe car ces personnes ne connaissent pas le règlement. Il faudrait rééduquer les spectateurs avec de petites publications. À Bordeaux, par exemple, on voit arriver des supporters de football déçus par les résultats des Girondins. »
Un Top 14 plus populaire que jamais… et plus exposé
Le phénomène prend de l’ampleur car les stades n’ont jamais été aussi pleins. La saison dernière : près de 3 millions de spectateurs, un record.
Cette popularité attire un public plus jeune, plus démonstratif, parfois plus impulsif.
Pour le sociologue Seghir Lazri, cette évolution est presque mécanique :
« Les bagarres entre supporters ont toujours existé, mais jusqu’à présent le haut niveau semblait préservé. Le rugby capitalisait même sur cette image par opposition au football. Sauf qu’aujourd’hui, le public a changé. Le sport s’est ouvert à d’autres populations. Les supporters historiques voient leur identité bousculée. Ce jeu d’opposition crée plus d’engagement, et dans certains contextes, cela peut générer de la violence. »
Il ajoute :
« Tous les sports qui connaissent une forme de popularité subissent ces déviances. Les stades ne sont pas opaques à la société. En s’ouvrant, le rugby prend fatalement sa part de déviances. »
Un signal d’alarme pour les clubs et la Ligue
Le rugby professionnel entre dans une zone sensible.
Les instances veulent agir, mais le phénomène semble parti pour durer.
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Bonjour a tous! on ne peut que dénoncer ce genre d’agissement sur un terrain de rugby et meme sur d’autres sports. J’ai connu le rugby du temps de l’amateurisme et c’était une autre époque. Bien sur un nouveau public s’installe mais les supporters ont droit de supporter leur équipe dans la convivialité et l’amitié. Les anciens sont garant de cet esprit et on doit le véhiculer pour ne plus voir ces gestes.Vive le rugby
Va falloir être extrêmement sévère ( voir trop) avant que le phénomène ne prenne de l’ampleur. Nous aimons tous aller au stade en famille, avec des amis, pour passer un moment agréable et ne pas avoir à craindre les agissements de quelques excités.
Ce phénomène à déjà trop pris justement de son ampleur , et quoique l’on fasse présentement nous aurons beaucoup de difficultés à parvenir à l’arrêter. Il ne faut surtout pas se leurrer . La violence aujourd’hui augmente à tous les étages. Et c’est tres loin d’être terminé !.. Qu’on le désire ou pas .
les « et ils ont où les toulonnais » à jean Bouin étaient à ce titre, particulièrement détestables.
La vraie raison est ailleurs et c’est une histoire de fouteux. Green Angels d’un côté, Magic Fans de l’autre. Tous supporters de l’ASSE mais deux clubs de supporters qui ne se… supportent pas. Et voilà.