Terrible nouvelle pour le Stade Toulousain. Juan Cruz Mallia, l’un des joueurs les plus polyvalents de l’effectif rouge et noir, a confirmé jeudi soir qu’il ne rejouera plus cette saison. L’arrière-ouvreur argentin souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, contractée dimanche lors du test face à l’Angleterre.

Le choc est violent. Apparu seulement deux fois cette année avec Toulouse, Mallia a été fauché après un dégagement sous la pression brutale de Tom Curry.

Le troisième ligne anglais le percute une fraction de seconde après son coup de pied, un contact qui provoque immédiatement la rupture du genou. Un coup d’arrêt majeur pour un joueur essentiel du système toulousain.

Sur World Rugby, l’ancien arbitre international Nigel Owens a disséqué l’action et pointé une faute évidente du flanker anglais :

« Curry va pour plaquer, il ne cherche pas à contrer le ballon. Si tu vas contrer mais que tu ne touches pas le ballon et qu’ensuite tu heurtes le joueur, c’est une pénalité parce que tu as pris le risque de vouloir contrer, tu n’y es pas parvenu et tu l’as sorti du match. Là, Curry est déjà engagé dans le plaquage. Je pense qu’il aurait de toute façon percuté le botteur, mais il aurait certainement pu réduire sa vitesse sachant qu’il allait taper. »

L’ancien arbitre, référence mondiale, tranche ensuite sans détour :

« Donc, avant tout, c’est une pénalité. Il peut y avoir blessure ou non, tu n’en sais rien, donc tu ne peux pas en tenir compte dans ta prise de décision en tant qu’arbitre. »

Il conclut : 

 « Le mieux est de se baser sur les faits. Curry, tu arrives en retard, c’est une pénalité et cela pourrait être un jaune. Pas plus que ça, car tu ne peux pas considérer ce qui arrive au joueur. »

Pour Toulouse, c’est un coup dur majeur : Mallia était l’un des joueurs les plus fiables du secteur arrière et un atout stratégique précieux avec sa double compétence 15/10. À peine la saison lancée, elle s’arrête déjà pour lui.