Le journal régional Var-matin a récemment consacré un reportage au jeune Toulonnais Louis Morland, actuellement prêté du côté d’Oyonnax, en Pro D2.

Le jeune trois-quarts centre explique comment son prêt a été signé avec Oyonnax, en fin de saison dernière. Extrait:

Avant la fin de saison dernière, nous avions eu une discussion avec le club, à Toulon. L’idée, c’était que j’essaye d’avoir du temps de jeu en Pro D2 pour évoluer et prendre l’expérience. C’est comme ça que l’option d’Oyonnax s’est présentée. Je pouvais encore continuer un an en Espoirs, en « hors d’âge », mais ce n’était pas mon objectif. Je voulais essayer de jouer un peu plus haut et tenter le monde professionnel.

Il refuse de considérer ce prêt en Pro D2 comme un échec. Extrait:

Il ne faut surtout pas le voir comme un échec. Je savais que cela aurait été plus compliqué d’avoir autant de temps de jeu à Toulon qu’à Oyonnax. Alors ce prêt, je l’ai très bien vécu et je le vis très bien ! J’avais pour objectif de performer, m’améliorer et jouer avec les pros. Cela reste un autre monde par rapport aux Espoirs. Tout va plus vite, les contacts sont plus durs et, forcément, ça te fait progresser.

A Oyonnax, il affirme sortir de sa zone de confort. Extrait:

Déjà, j’ai découvert un nouveau vestiaire. Mais aussi un nouveau plan de jeu. J’ai dû un peu changer ma perception des choses. Pendant trois ans, j’ai connu le même système à Toulon et là, forcément, ça te sort un peu de ta zone de confort. Sinon, j’apprends tous les jours au contact des mecs.

Son intégration s’est très bien faite à l’USO. Extrait:

Franchement, les gars ont été tops. On a vraiment un bon groupe. Ils ont pris le temps, quand j’étais un peu timide à mon arrivée, de venir me voir et s’intéresser à moi pour me découvrir. Après, je connaissais déjà plusieurs joueurs comme Antonin Corso ou Sacha Courthaliac, par des stages que j’avais pu faire, que ce soit à « 7 » ou chez les moins de 20 ans. Il y a aussi Maëlan Rabut. Et après, quand on commence à jouer un peu avec les gars, c’est quand même plus facile de créer des liens. Et même si je suis quelqu’un de discret dans la vie de tous les jours, j’aime bien mettre quelques pièces (sourire). On a tous un esprit de compétiteur dans l’équipe, alors c’est aussi sympa de se taquiner un peu et de chambrer.

Depuis le début de la saison, Louis Morland enchaine les matches. Il savoure. Extrait:

Au fond, c’était mon objectif. Alors peut-être pas autant, mais c’était le but. J’ai eu l’opportunité, avec les blessés en début de saison, de pas mal jouer. J’ai plutôt fait des bons matches, j’ai réussi à saisir ma chance pour entrer dans la rotation. Je suis très content. Mais rien n’est acquis. Il faut continuer comme ça sur toute la saison, pour engranger du temps de jeu et progresser.

Il précise être toujours en contact avec le staff du RCT. Extrait:

Je sais qu’Oyonnax fait des retours réguliers à Toulon pour parler de mon évolution. Et moi, de mon côté, on m’envoie des messages, souvent par l’intermédiaire de Cédric Béal, pour savoir si ça va, comment se passent mes semaines, si j’ai des petits bobos, etc.

Concernant son avenir, rien n’est tranché. Extrait:

Il me restera encore un an de contrat avec Toulon, on aura le temps d’y penser plus tard. Pour l’instant, je veux juste profiter du terrain pour essayer de progresser et m’améliorer.

Pour sa part, il affirme suivre avec attention les résultats du RCT. Extrait:

Évidemment que je les suis (rires) ! Je vois avec plaisir les Espoirs qui jouent en Top 14… et qui marquent même. Je suis content pour eux, ça fait plaisir de voir des anciens coéquipiers, avec qui j’ai évolué pendant un moment, performer. Je suis vraiment content pour eux et, même si je ne suis pas physiquement à Toulon, on continue de garder contact !

Interrogé à son tour, le manager Toulonnais Pierre Mignoni évoque le jeune centre qui évolue actuellement à Oyonnax. Extrait:

« Louis, on le connaît bien à Toulon. On l’a eu très souvent avec nous. Et si on l’a prêté, c’est qu’on compte sur lui pour l’avenir. Pour qu’un prêt fonctionne, il faut d’abord que le joueur joue dans son club. C’est le cas pour Louis. Et ensuite, il faut que l’environnement et la façon de travailler du club lui permettent d’évoluer. On bosse bien avec Oyonnax, je suis très proche de Fabien Cibray, l’entraîneur, et je sais qu’il aura des conditions parfaites pour progresser, se développer et se rapprocher de ce qui se fait en Top 14. »