Le pilier international Sud-Africain Steven Kitshoff a été contraint de mettre un terme à sa carrière à seulement 33 ans en raison d’une sérieuse blessure.

Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, le joueur passé notamment par l’UBB s’est confié.

Il évoque notamment la lourde opération de 6h30 qui lui a permis de se rétablir. Extrait:

Je vais bien. J’ai subi une fusion des vertèbres C1 et C2. C’est une vie complètement différente qui a commencé pour moi, loin du rugby et de la préparation des matchs. Je fais mes premiers pas dans le monde de l’entreprise et j’ai commencé plusieurs aventures en dehors du rugby. J’essaie désormais d’avancer et de me créer une belle carrière. Je vends notamment de la bière et j’ai une clinique d’entraînement…

Ma vertèbre C1, celle tout en haut de ma colonne vertébrale, était disloquée. C’était très dangereux et ça causait beaucoup d’instabilité au niveau de mon cou. J’étais donc contraint de réaliser une opération qui permettait de fusionner la C1 et la C2. Je n’avais pas le choix, j’ai dû le faire pour ma sécurité.

Petit à petit, il reprend une vie normale. Extrait:

Doucement, oui. Ça a pris un moment ! J’ai toujours quelques petits problèmes de mobilité et mes mouvements sont limités lorsque je bouge la tête. Je ne suis pas encore à 100%. Bien sûr, je ne pourrai plus jamais faire de sport de contact. Mais je n’ai pas trop de douleurs et je peux effectuer des tâches de la vie quotidienne comme conduire une voiture.

Il ne le cache pas : accepter la fin de sa carrière a été très difficile. Extrait:

J’ai téléphoné à beaucoup d’amis et à plusieurs joueurs récemment retraités du rugby pour leur demander des conseils. Je leur ai demandé comment ils arrivaient à vivre. Je ne savais pas ce que j’allais faire après cela, à quoi ma vie allait ressembler. Le rugby a été ma vie pendant quinze ans, ce qui est vraiment long. Je devais passer outre le fait que cela n’allait plus jamais être le cas et que je n’allais plus être capable de jouer. Quand j’ai commencé à être en paix avec ça, tout a été plus facile. En y repensant, ma femme et ma famille sont bien plus importantes que le rugby et ma santé est plus importante que de jouer un autre test match.

Les meilleurs moments de sa carrière ? Ses matches avec les Boks. Extrait:

Les meilleurs moments ont toujours été ceux où je pouvais représenter l’Afrique du Sud et jouer des matchs internationaux. C’était mon plus grand honneur et la chose pour laquelle je travaillais le plus. Le week-end dernier justement, je regardais l’incroyable victoire des Springboks en Irlande. J’aurais tout donné pour faire partie de cette équipe. Mon meilleur souvenir n’est donc pas un match mais bien d’avoir fait partie de ce groupe.

Il indique rester proche du rugby malgré sa retraite sportive. Extrait:

Je ne suis pas trop loin du rugby parce que je travaille un peu pour SuperSport (télévision sud-africaine, NDLR). Je continue aussi de voir plusieurs Boks avec qui je suis encore pote. D’ailleurs, j’ai un business avec Malcolm Marx donc je lui parle tous les jours.