La première Coupe du monde des clubs devait révolutionner le rugby mondial dès 2028. Mais selon plusieurs sources concordantes, le projet pourrait finalement être décalé d’un an.

Depuis quelques semaines, World Rugby, l’EPCR et les ligues professionnelles négocient discrètement pour éviter un énorme embouteillage dans le calendrier international.

Midi Olympique fait le point dans son édition du jour.

Un conflit direct avec le nouveau Championnat des nations

Le cœur du problème est simple : la Coupe du monde des clubs et le tout nouveau Championnat des nations sont tous les deux programmés… en 2028. Ce télescopage total bouleverserait la mécanique de toutes les compétitions, du Top 14 au Super Rugby en passant par les tournées internationales.

Des dirigeants de clubs et des experts du rugby international tirent la sonnette d’alarme : organiser ces deux événements dans la même période créerait un casse-tête logistique, médical et sportif.
Les joueurs seraient sollicités sans aucun repos, ce qui inquiète fortement les syndicats et plusieurs préparateurs physiques.

Un risque sanitaire et une surcharge “ingérable”

Selon plusieurs préparateurs, cette séquence serait tout simplement “intenables” pour les joueurs.

Enchaîner une saison complète, une Coupe du monde des clubs en juin, puis repartir directement pour un Championnat des nations est jugé incompatible avec les standards de santé imposés par World Rugby.

Face à cette pression et à la multiplication des alertes internes, certains dirigeants plaident désormais pour un report en 2029.

Le projet : une compétition très ambitieuse

La Coupe du monde des clubs doit réunir :

• 16 équipes

• 8 venant de la Champions Cup

• 8 franchises du Sud (Super Rugby, Japon…)

La formule prévoit une phase de poules puis deux semaines d’élimination directe. Une compétition pensée comme une véritable vitrine mondiale, destinée à rapprocher l’Europe et l’hémisphère Sud dans un format “révolutionnaire”.

Mais cette ambition se heurte aujourd’hui à une réalité incontournable : le calendrier mondial est saturé.

Un projet fragilisé, mais jugé essentiel pour l’avenir

La nouvelle Coupe du monde des clubs était pourtant pensée comme un pilier du rugby de demain.

En la repoussant à 2029, les organisateurs espèrent :

• garantir l’adhésion totale des clubs et des ligues

• maintenir la cohérence des compétitions existantes

• préserver la santé des joueurs

• éviter de déséquilibrer tout le rugby mondial

L’enjeu est clair : mieux vaut un lancement maîtrisé que précipité.

Reste désormais à savoir si World Rugby acceptera ce décalage stratégique… ou si la première édition aura malgré tout lieu en 2028, au risque de créer un énorme choc dans le calendrier international.