Cette star Ecossaise a tout quitté pour rejoindre Toulon !

Cette star Ecossaise a tout quitté pour rejoindre Toulon !

Le lundi 1 décembre 2025 à 22:35 par David Demri

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Chloé Rollie, arrière emblématique du XV du Chardon, n’est pas du genre à choisir la facilité. Après seulement une saison en Premiership Women’s Rugby, la joueuse a décidé de quitter l’un des championnats les plus structurés du monde… pour rejoindre Toulon, promu en Elite 1 féminine. Un choix audacieux, pensé comme un véritable nouveau départ.

“I just needed a change” : un besoin de rupture

La décision de Rollie est résumée en quelques mots via Rugby Pass :

« I just needed a change. »

Puis elle détaille :

« J’avais besoin d’un nouvel environnement. D’un nouveau défi. Et il n’y avait pas que le rugby à apprendre. Il fallait aussi découvrir la langue, la culture, un nouveau groupe de filles, dans une équipe qui venait d’accéder à l’Elite 1. »

Pour Rollie, venir à Toulon, c’est donc bien plus qu’un transfert sportif : c’est un choix de vie.

Un retour en France… presque dix ans après Lille

Ce n’est pas la première fois que l’arrière écossaise pose ses valises dans l’Hexagone. Elle avait déjà évolué à Lille en 2017 lors de ses débuts professionnels. Elle en garde un souvenir précis, notamment du style de jeu français :

« La dernière fois que j’étais en France, à Lille, j’ai aimé la façon dont les filles jouaient. C’était un peu plus libre, un peu plus “fais ce que tu as envie de faire en tant que joueuse”. »

À l’inverse, le rugby anglais lui avait donné l’impression d’être enfermée :
« Je me sentais un peu à l’étroit là où j’étais. Notre façon de jouer était très structurée, très scolaire. Tu passes par cette étape, puis tu fais ça, puis tu fais encore ça. »

La liberté du rugby français, un argument décisif

Rollie insiste sur la différence de philosophie entre les deux pays :

« En France, le rugby se joue davantage la tête relevée, en s’adaptant à ce qu’il y a en face. C’est le genre de joueuse que je suis. Je peux prendre le ballon et, si quelque chose change devant moi, pourquoi appeler la même combinaison ou jouer le même mouvement si la situation est différente ? »

Elle assume son style basé sur la lecture du jeu :

« Par moments, en PWR, j’avais l’impression qu’on était un peu en pilotage automatique – on va faire ci, puis on va faire ça. En France, on va essayer ça – si ça marche, parfait, sinon on regarde ce qui se passe ensuite. Comment veux-tu attaquer le match autrement ? Qu’est-ce que tu vois devant toi ? Comment vas-tu exploiter ça ? »

Le rôle d’arrière, un poste où elle veut s’exprimer

Son envie de liberté s’accorde parfaitement avec son poste :

« Je veux trouver la brèche. Je veux trouver les espaces. Je veux repérer les points faibles de la défense. Évidemment, quand tu joues arrière, tu prends le ballon et tu as trois décisions à prendre : courir, taper au pied ou passer. »

Elle ajoute :

« Si j’ai des options sur d’autres phases de jeu, c’est idéal pour moi, parce que tout peut changer devant et tu dois simplement jouer un rugby spontané. Pour moi, c’est vraiment important de jouer avec un peu de liberté, pour pouvoir m’exprimer. »

Un club qui cherche à grandir en s’ouvrant à l’international

Stéphane Beyt-Gamonet, le manager toulonnais, mise depuis longtemps sur le mélange des cultures. Il le rappelle :

« La saison dernière, le fait d’avoir fait venir Carmen Izik et Ashlynn Smith, internationales canadiennes, ainsi que Micaela Pallero (internationale argentine), nous a vraiment apporté une culture du travail, de l’amour de l’effort, du dépassement. Et, de ce qu’on a vu de Sofia (Stefan), Chloé (Rollie) et Béatrice (Veronese) à l’entraînement, elles sont sur les mêmes standards. Ça permet au groupe de s’élever en permanence et, au final, ça profite à tout le monde ».

Un début de saison très rude pour Toulon

Mais la marche est haute : cinq défaites en six matchs contre des cadors du championnat. Rollie ne cherche pas d’excuses :

« Cette équipe doit encore trouver ses repères en termes de structure, d’environnement et de professionnalisme. Changer les mentalités prend du temps. L’Elite 2 était probablement beaucoup plus simple. »

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