Bayonne a battu Lyon samedi soir… mais la dernière minute a fait frissonner tout le stade Jean-Dauger.

Malgré la victoire, l’Aviron est resté sous la menace d’une pénalité Lyonnaise jusqu’au bout, les Rhodaniens ayant récupéré une ultime possession à la 79e minute dans le camp basque.

Pourtant, quelques instants plus tôt, Bayonne avait une occasion en or de se mettre à l’abri, après une longue séquence à l’entrée des 22 mètres adverses. Beaucoup ont cru voir Joris Segonds tenter un drop pour tuer le suspense. Il a finalement choisi une autre option.

Segonds raconte son intention : “C’était mon objectif”

Le demi d’ouverture a expliqué juste après la rencontre ce qu’il comptait faire :

« C’était mon objectif », confie-t-il.

Son raisonnement était simple : s’il passe, Bayonne passe à +5 et ne craint plus la pénalité.

Segonds détaille :

« S’il ne passe pas, on gagne du temps et Lyon a un renvoi aux 22 mètres. Nous serions donc restés, mine de rien, dans leur camp. C’est quelque chose que nous avions préparé. »

Une stratégie assumée malgré l’absence de drop

Si le drop n’a finalement pas été tenté, c’est pour une raison précise :

« Ça a été mal mené. Nous étions à quatorze, on voulait jouer dans le camp adverse mais on n’a pas respecté le plan de jeu. »

L’analyse vidéo va confirmer cette impression :

« À la vidéo, on va se dire les choses car ce n’est pas normal qu’à deux minutes de la fin on ne prenne pas la décision d’aller sous les perches et de tenter ce drop. »

Un scénario frustrant, mais pas inquiétant selon Segonds :

« Ça peut nous coûter le match encore une fois mais pas cette fois de manière classique, telle qu’on les avait bossées, on sera en-deçà de notre niveau. »

Un axe de travail identifié

Bayonne veut s’améliorer dans la gestion de ces fins de match :

« Nous avons encore plusieurs fois le drop. C’est un manque de communication entre Herschel et moi. Nous avons une belle marge de progression sur cet aspect. »