Grégory Patat réagit à la défaite contre les Stormers
Grégory Patat réagit à la défaite contre les Stormers
Le samedi 6 décembre 2025 à 1:05 par David Demri
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La soirée avait des allures de grand rendez-vous européen, mais Bayonne a rapidement mesuré l’ampleur du défi. Battus par les Stormers (17-26) pour leur entrée en Coupe des champions, les Basques ont quitté Jean-Dauger avec un mélange de fierté et d’amertume.
Dans un effectif ravagé par les blessures, Grégory Patat avait dû recomposer son XV. Une configuration contrainte qui a profondément marqué son analyse d’après-match.
Le manager n’a d’ailleurs pas tourné autour du pot.
Il s’est confié via L’équipe :
« On voulait montrer un beau visage, je suis frustré, on a mérité cette compétition, mais avec autant de blessés, on a dû bricoler. C’est frustrant, on n’est pas récompensé de la saison passée. On a évolué avec d’autres armes, il faut féliciter les joueurs. On va continuer. Je vais gérer mon effectif, et dans cette compétition, on va essayer de continuer. Parce que faire un non-match, ce n’est pas bon pour la suite. »
Pour lui, le groupe a tenu la barre malgré les turbulences, mais l’écart de puissance et de vitesse s’est fait sentir.
Un début de match qui coûte cher
Bayonne avait pourtant entrevu un coup à jouer. Après un premier acte timoré, l’Aviron s’est remis dans le sens de la marche et a même réussi à prendre l’avantage, laissant un instant croire à un exploit possible. Mais l’efficacité clinique des Sud-Africains a rappelé la règle immuable du très haut niveau : la moindre erreur se paie cash.
Patat ne s’en est pas caché :
« Il y a quand même un peu de déception sur ce match, car on passe devant. On croit faire l’exploit, on savait que ça allait être compliqué. On a été timides en première période. On les a un peu regardés, ils ont mis de l’intensité. On perd un ballon à 5 mètres de leur en-but au bout d’une minute, et on prend 7 points… »
Dans les vestiaires, les joueurs ont eux aussi relevé la différence de rythme : « la vitesse des enchaînements, les collisions, l’engagement ».
Deux ans après leur dernière participation, les Bayonnais retrouvent une compétition où l’implacable réalisme des cadors demeure la norme. « Chaque faute, tu la payes. On finit à 13. On savait qu’il ne fallait pas jouer en infériorité face à cette équipe. »
Déjà tourné vers Londres
Pas le temps de ruminer : l’Aviron doit maintenant préparer un déplacement délicat chez les Harlequins. Mais là encore, un nouveau casse-tête se profile. Joris Segonds, devenu papa cette semaine, sera ménagé. C’est Tom Spring, habituellement ailier, qui devrait assurer l’intérim. Le même qui avait terminé à l’ouverture après la sortie du numéro 10 bayonnais vendredi soir.
Bayonne avance donc avec les moyens du bord, mais avec la conviction de pouvoir exister dans cette coupe que le club considère comme une récompense de sa progression récente. Patat le sait : la saison européenne sera un marathon pour un groupe qui apprend à lutter contre l’adversité autant que contre ses adversaires.
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