Champions Cup – Le clubs Français en colère contre les clubs Sud-Africains !

Champions Cup – Le clubs Français en colère contre les clubs Sud-Africains !

Le samedi 6 décembre 2025 à 10:22 par David Demri

2 Commentaires

Publicité


Chaque début de saison européenne rappelle la même réalité : la Coupe des champions ne se joue pas uniquement sur le terrain. Le calendrier, et surtout la perspective d’un vol interminable jusqu’en Afrique du Sud, continue de peser lourd dans la balance sportive. Depuis l’arrivée des franchises sud-africaines dans la compétition, nombreuses sont les équipes européennes à appréhender ce déplacement qui n’a rien d’anodin.

Cette année, le tirage n’a pas épargné tout le monde : l’UBB se rend à Pretoria, La Rochelle à Port Elizabeth, et Clermont à Durban. Trois voyages qui s’annoncent usants autant sur le plan physique que stratégique. Depuis 2022, seules quatre formations ont réussi à ramener une victoire du territoire sud-africain. Une rareté qui souligne le désavantage structurel auquel certains clubs doivent faire face selon le hasard du calendrier.

Une défaite peut-elle se jouer… dans l’avion ?

Les exemples se multiplient. L’an dernier, Toulouse avait frappé fort en dominant les Sharks à Durban, mais sans bonus offensif. Cette absence d’un simple point avait finalement privé les Rouge et Noir d’une demi-finale à domicile, car l’UBB avait été parfaite en poules.

La question revient alors : faut-il parfois « gérer » cette compétition et privilégier son Championnat ?

Les joueurs refusent totalement cette idée.

Uini Atonio l’a rappelé sans ambiguïté via L’équipe :

« Non, on joue les deux compétitions à fond. On ne va pas commencer aujourd’hui à réfléchir comme ça. Quand vous gagnez deux fois de suite la compétition, les gens vous attendent. On ne va pas faire tourner parce qu’on est 10e en Top 14. La meilleure équipe jouera, même pour le déplacement aux Stormers. »

Son jeune coéquipier Karl Sorin abonde dans le même sens :

« Si on réfléchit comme ça, c’est qu’on se cherche des excuses. Ce n’est pas le but. On a le calendrier qu’on a, c’est comme ça. Se plaindre ne changera rien. »

Un voyage qui marque les organismes

Au-delà du terrain, c’est le corps qui encaisse. Le choc thermique entre l’hiver européen et l’été austral complique la récupération. Yannick Bru, manager bordelais, en a gardé un souvenir cuisant.
« Aller du froid vers le chaud, c’est acceptable. La difficulté, c’est de revenir du chaud vers le froid après. Après notre déplacement chez les Bulls il y a deux ans, on avait blessé trois joueurs dans la première demi-heure. On va essayer de mieux anticiper ça cette fois. »

Jules Favre résume la situation, sans détour :

« Forcément, ça fait toujours chier d’avoir un jour de voyage entier pour aller dans un autre pays où ce n’est pas la même saison… Là, tu pars le dimanche après le match, tu as encore plein de courbatures, tu fais une journée de voyage dans l’avion, dans les aéroports, les bus… Tout est différent, mais après, on le sait, et on l’anticipe. Certains arrivent à mieux s’adapter que d’autres. »

Un désavantage partagé

L’argument n’est pas à sens unique. En Afrique du Sud, on souffre également de ces allers-retours interminables vers l’Europe. Le constat est brutal : aucune franchise sud-africaine n’a encore franchi le cap des demi-finales, et aucune n’est sortie des poules la saison passée.

Un débat qui dépasse le terrain

Au-delà du sportif, la présence sud-africaine continue de diviser. Jules Favre ne cache pas son avis :

« Personne ne se plaint vraiment pour ne pas créer de petite polémique, mais je pense qu’à la base, la Coupe d’Europe était très bien, déjà très compétitive. Il n’y avait pas forcément besoin d’ajouter ces franchises sud-africaines. C’est davantage une question de business, de partenaires, qu’une question sportive. Maintenant, c’est comme ça, on fait avec, on s’adapte. »

La réalité est simple : cette Coupe des champions se joue autant sur les terrains qu’à l’aéroport. Et tant que ce modèle perdure, chaque tirage au sort continuera de provoquer d’immenses soupirs… ou de grands sourires.

Publicité

2 Commentaires

  1. [email protected] 6 décembre 2025 at 12h- Répondre

    Garder les sud affs ou pas?
    Telle est la question

  2. Visca Tolosa 6 décembre 2025 at 13h- Répondre

    Ils ne jouent pas le jeu, donc il faut les virer et revenir à la formule d’avant, avec uniquement des clubs européens.