Le Biarritz Olympique traverse une zone de turbulence dont il n’arrive plus à sortir. Battu vendredi à Aguilera par Valence-Romans (25-37), le club basque enregistre une troisième défaite consécutive et continue de glisser dangereusement vers la lutte pour le maintien.

La spirale est préoccupante : deux revers de suite à domicile, trois sur sept matchs joués à la maison, et un début de saison plombé par trois points retirés administrativement.

À l’issue du match, le manager Boris Bouhraoua n’a pas cherché à maquiller la réalité. Il s’est confié via Sud-Ouest :

« On est dans une passe très difficile. On ne va pas se mentir, c’est compliqué. On va prendre des critiques fortes. On mérite peut-être. Il faut qu’on accepte, qu’on fasse le dos rond et qu’on continue de travailler. »

Une mêlée qui coûte très cher

Le problème le plus criant concerne la mêlée, devenue un véritable fardeau. Le BO est la formation la plus sanctionnée de Pro D2 dans ce secteur, avec plus de trois pénalités concédées par match. Face au VRDR, cinq fautes ont encore été sifflées contre les piliers biarrots.

Bouhraoua ne cache pas l’impact direct de ce talon d’Achille :

« Il y a un constat difficile dans le sens où ça a eu un impact réel sur le match. »

La stat est implacable : 20 des 37 points inscrits par Valence-Romans sont venus après une mêlée sanctionnée.

Mais au-delà de l’aspect technique, le mental inquiète tout autant. Biarritz s’effondre dès qu’un secteur de jeu se dérègle :

« On sent que quand il y a un domaine du jeu qui tombe, le mental tombe. On accepte trop rapidement de subir la situation. »

Et le calendrier n’offre aucun répit : le prochain déplacement mènera les Basques chez le leader Vannes, intraitable depuis le lancement de la saison.

Le BO face à un rendez-vous crucial hors du terrain

Comme si la situation sportive ne suffisait pas, une autre menace plane : le club est convoqué cette semaine devant la commission de discipline de la LNR. Le BO possède déjà un sursis de deux points, héritage d’un précédent dossier administratif.

La saison dernière, à la même époque, cinq points avaient été retirés.

Bouhraoua préfère retenir la capacité de réaction du groupe :

« Après ce qui s’était passé en décembre dernier, on avait été solidaires pour revenir et finir huitièmes du championnat. Donc, cette année, ça va faire pareil. »

Le BO devra rapidement prouver qu’il peut stopper l’hémorragie sur le terrain… avant de connaître les conséquences de son audition. Un enchaînement qui pourrait définir le destin de sa saison.