Yannick Bru : « On ne veut pas être une étoile filante ! »

Yannick Bru : « On ne veut pas être une étoile filante ! »

Le samedi 6 décembre 2025 à 14:46 par David Demri

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Sept mois après avoir soulevé la Champions Cup à Cardiff, l’Union Bordeaux-Bègles doit déjà changer de peau. Le titre appartient au passé, le défi recommence.

Et pour entamer cette nouvelle campagne, c’est un déplacement redoutable qui attend les Girondins : Pretoria, les Bulls, l’altitude, la chaleur… Autant dire que le tenant du titre n’a reçu aucun cadeau.

Depuis la reprise, Yannick Bru martèle le même message : tourner la page.

Le manager refuse que son groupe se complaise dans le souvenir du sacre. Dès le lendemain de la finale 2024, il avait d’ailleurs fixé le cap :

« On ne veut pas être une étoile filante ».

Une formule répétée depuis des semaines pour rappeler que la conquête ne fait que commencer.

Le début de saison, irrégulier, confirme que la mission de reconstruction mentale est loin d’être achevée. Le club doit évoluer avec un statut nouveau, celui du champion que tout le monde veut faire tomber.

“On ne défend pas un titre, on part en conquête”

Yannick Bru préfère d’ailleurs reformuler le rôle de son équipe :

« Si tu veux protéger quelque chose, cela revient toujours à se mettre dans une situation défensive. Nous, on ne défend pas un titre, on se lance pour essayer d’en conquérir un autre. C’est fini, c’est derrière nous… À la limite, ça alimente la colère de nos adversaires, mais nous, on est dans la conquête de quelque chose de nouveau. »

L’UBB sait que la phase de poules peut conditionner tout le printemps. Le 20/20 réalisé l’an dernier paraît impossible à reproduire, surtout avec un calendrier de fer : après Pretoria, les Scarlets, Northampton et Bristol.

Le capitaine Maxime Lucu le reconnaît :

« Ça nous met directement dans le bain. Ça va rendre le chemin plus compliqué… il n’y a pas le temps de gamberger. »

Pretoria : altitude, chaleur et Springboks en face

Bordeaux-Bègles connaît bien la zone : ce sera son troisième déplacement en Afrique du Sud en quatre saisons. Il y a deux ans, les Girondins s’étaient inclinés 46-40 après une entame catastrophique, submergés par les 26 °C et les 1 300 mètres d’altitude.

Cette fois, le staff a anticipé : arrivée cinq jours plus tôt pour s’acclimater.

En face, les Bulls n’ont pas fait semblant. Treize Springboks sur la feuille de match, un pack dévastateur, une puissance hors normes. Bru ne cache pas sa satisfaction de les affronter au complet :

« Certaines équipes sud-africaines vont se déplacer en France avec leur équipe B. Je trouve ça inadmissible, irrespectueux, ça ne leur fait pas honneur. Mais moi, je suis content qu’on joue la grande équipe des Bulls. »

L’UBB aussi lance ses cadres

Pour cette première européenne, Bordeaux alignera également son “gros” XV. Le retour de Yoram Moefana permet au staff d’aligner, pour la première fois de la saison, tous ses internationaux français derrière.

Reste à assumer le nouveau costume, beaucoup plus lourd que l’an dernier.

Lucu en a pleinement conscience :

« On était en position de chasseur, là, on est les chassés. Ça change beaucoup de choses parce qu’on n’a plus le droit à l’erreur… on a besoin d’être beaucoup plus sérieux, on a besoin de faire des matchs beaucoup plus complets. »

L’UBB reprend donc la route avec une certitude : son titre ne garantit rien, mais il rend chaque match encore plus ciblé. Et à Pretoria, le champion n’aura aucune marge de manœuvre.

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