Vingt-quatre ans après sa dernière apparition en Champions Cup, la Section paloise retrouvait enfin la grande Coupe d’Europe sur sa pelouse du Hameau.

Un rendez-vous chargé d’histoire, face à Northampton, finaliste de la compétition la saison dernière. Malgré une équipe remaniée, les Béarnais ont joué sans complexe, longtemps en mesure de faire tomber l’un des cadors du rugby européen. Pourtant, ils ont craqué dans les ultimes instants et s’inclinent 35–27.

L’entrée en matière fut rude pour les Palois, rapidement confrontés à l’impact physique d’une équipe anglaise habituée aux joutes européennes. Mais Northampton multipliait les imprécisions, permettant au score de rester bloqué durant 20 minutes. Profitant de cette période d’inefficacité adverse, Pau ouvrait logiquement la marque grâce à un essai collectif (7–0, 20e).

Les Saints réagissaient enfin par Ramm, mais les Béarnais répliquaient immédiatement : sur le renvoi, Credoz récupérait le ballon et Robson ajustait un petit jeu au pied parfaitement suivi par Arfeuil pour le deuxième essai palois (14–7, 34e).

Northampton recollait avant la pause (14–12), mais Pau rentrait aux vestiaires en tête et plein de confiance, même si l’impression générale laissait planer un danger.

Dès la reprise, les Saints passaient devant sur un doublé de Ramm (14–17, 43e). Pau répondait aussitôt au pied (17–17, 47e), avant un tournant majeur : Jolmes, déséquilibré en l’air, retombait sur la tête, entraînant un carton orange contre Ramm. En supériorité numérique, les Palois marquaient dans la foulée par Arfeuil (24–17, 49e).

Mais Northampton refusait d’abdiquer : un essai express de Mitchell (24–24, 52e), puis un duel de buteurs laissait les deux équipes dos à dos (27–27, 64e). La suite fut plus difficile : la puissance anglaise, notamment en mêlée, se faisait sentir, et Hendy finissait par percer pour donner l’avantage définitif aux Saints (27–32, 76e).

À bout de ressources, la Section perdait même le bonus défensif sur la sirène, concédant une dernière pénalité (27–35).

Malgré la déception, Pau n’a pas démérité pour sa grande rentrée européenne. Face à une formation anglaise truffée d’internationaux et habituée à viser les sommets, les Béarnais ont montré un potentiel réel.

La semaine prochaine, la Section tentera de décrocher sa première victoire sur la pelouse de Bristol. Le staff devra alors trancher : aligner ses cadres restés au repos, ou poursuivre la rotation ?

En janvier, les Palois se rendront également chez les Scarlets avant de recevoir les Bulls pour terminer leur campagne.