Titulaire contre l’Afrique du Sud pendant la tournée de novembre, Nolann Le Garrec a vécu un automne contrasté : un match de prestige face aux champions du monde, une blessure musculaire qui l’a éloigné des Fidji et de l’Australie… et surtout un flot de critiques après la défaite face aux Springboks (17-32).

Dans un entretien accordé à Ouest-France, le demi de mêlée de 23 ans revient sans détour sur ce moment fort de sa jeune carrière internationale.

Un revers qui a surpris… et beaucoup fait parler

Privés d’Antoine Dupont, les Bleus avaient confié les clés du jeu à Le Garrec pour ce choc au Stade de France. Une rencontre marquée par l’expulsion de Lood De Jager qui avait laissé les Springboks à 14 pendant toute une mi-temps.

Malgré ce contexte favorable, la France s’était inclinée nettement, relançant les débats autour de sa capacité à “tuer” les moments forts.

Le Garrec estime que le regard extérieur a été excessif :

« Je pense que le bilan est plutôt bon. Aujourd’hui, en France, les gens sont passionnés. Comme on l’a dit, il y a de plus en plus de popularité autour de cette équipe. Les gens deviennent plus exigeants, parfois même presque trop. Certains ne sont plus mesurés. On a joué trois belles équipes en trois semaines, avec finalement peu de préparation par rapport aux autres. Bien sûr qu’il y a eu cette fin de match moins bien maîtrisée face à l’Afrique du Sud. »

“Il nous aura manqué 20 minutes contre l’Afrique du Sud”

Si cette défaite fait encore parler, Le Garrec préfère retenir la réaction du XV de France, victorieux des Fidji (34-21) puis de l’Australie (48-33), deux matchs auxquels il n’a pas participé pour cause de blessure.

« Au final, il nous aura manqué 20 minutes contre l’Afrique du Sud, mais on continue d’avancer », poursuit-il.

« Même si les gens ne retiennent que le négatif, on a quand même été sérieux sur les deux matchs contre les Fidji et l’Australie. (…) Les équipes sont de plus en plus préparées… On va se servir de ces trois matchs exigeants pour continuer de travailler. Les gens en demandent toujours plus, mais c’est le chemin qui est important. »

Un match fondateur dans sa progression

Malgré la pression et la déception, Le Garrec garde un souvenir très positif de cette soirée face aux Boks.

« J’étais content parce que j’ai réussi à être libéré sur ce match, malgré l’enjeu et la pression », confie-t-il.

« J’ai réussi à jouer mon rugby… J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce match, même si je le redis, il y a des choses à corriger. Ça me servira. Ces 60 minutes m’ont amené à un niveau différent dans un match à enjeu. »