Impressionnant depuis le début de la saison, un joueur Clermontois connait un gros coup de moins bien
Impressionnant depuis le début de la saison, un joueur Clermontois connait un gros coup de moins bien
Le vendredi 12 décembre 2025 à 12:48 par David Demri
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Depuis son arrivée en Auvergne, Harry Plummer avait presque tout réussi. Moteur du jeu clermontois, maître à jouer du Michelin, l’ouvreur néo-zélandais a immédiatement imposé sa griffe. Mais après des mois à tirer l’équipe vers le haut, le Néo-Zélandais traverse pour la première fois une période plus compliquée.
Son match à Londres contre les Saracens (47-10), malgré un essai personnel, a confirmé une tendance aperçue ces dernières semaines : Plummer est un peu moins tranchant, un peu moins influent, un peu moins précis.
Un joueur indispensable… peut-être trop sollicité
La saison avait démarré sur des bases exceptionnelles pour le Kiwi. Mais à force d’enchaîner, le corps finit par envoyer des signaux. Avec 800 minutes de jeu depuis septembre, il est le joueur le plus utilisé de l’effectif, devant Killian Tixeront et Léon Darricarrère.
Un rythme effréné qui étonne même les anciens spécialistes du poste.
Via La Montagne, l’ex-ouvreur des Bleus Christophe Lamaison rappelle la difficulté de maintenir un tel niveau :
« On rentre dans cet éternel débat de l’enchaînement des compétitions. Forcément, on a envie de voir performer ce genre de joueur à chaque sortie, mais avec le cumul des matchs, c’est compliqué d’être à 100 % tout le temps. Mais comme il est devenu prépondérant dans le système de jeu de l’ASM, c’est difficile de le sortir. »
Cette dépendance, le groupe l’a ressentie dès sa seule absence : le déplacement à Bayonne, conclu sur une lourde défaite. Difficile, dans ces conditions, d’imaginer Christophe Urios se passer de lui, d’autant qu’Irae Simone — censé être sa doublure — joue peu ou dépanne au centre.
Les défenses ont appris à lire son jeu
Autre explication : avec un joueur aussi performant, les adversaires finissent par cibler systématiquement ses zones d’intervention. L’effet surprise du début de saison s’est émoussé.
Lamaison le dit lui-même :
« Dès l’instant où vous avez un joueur extrêmement performant depuis le début de la saison, il devient forcément une cible. Les équipes adverses ont commencé à l’étudier de plus près et il enchaîne les matchs, donc il n’y a plus l’effet de surprise. »
Christophe Urios avait déjà pointé ce constat après la défaite chez les Saracens :
« Ils ont mis beaucoup de pression sur Harry. On n’est pas parvenu à s’en dépêtrer. »
Le résultat : moins de maîtrise dans le jeu, et une réussite en baisse face aux perches.
Un trou d’air… pas une remise en question
Plummer a suffisamment marqué le Top 14 de son empreinte ces derniers mois pour que ce passage délicat ne devienne pas un problème majeur. Son professionnalisme, sa volonté de progresser et son intégration express en Auvergne lui garantissent un soutien total.
Ce petit creux n’est pas un signal d’alarme, mais plutôt une étape logique dans une saison dense.
L’ouvreur aura l’occasion de rebondir dès samedi au Michelin face à Sale.
Sauf si Christophe Urios décide de le ménager avant un triptyque décisif en Top 14 : Perpignan, Montauban et la réception de l’UBB.
La question est simple : l’ASM peut-elle se permettre de faire souffler son joueur le plus indispensable ?
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1 Commentaire

C’est pas une machine , il enchaine tout les maths pendant 80 minutes , c’est deja un miracle qu’il ne soit pas blessé . On peut remercier le staff de l’ASM qui de part son incoherence de recrutement , isole Plummer comme seul solution en 10 . Bravo les gars .