Le pari totalement raté de Christophe Urios contre Sale

Le pari totalement raté de Christophe Urios contre Sale

Le samedi 13 décembre 2025 à 23:28 par David Demri

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Clermont avait choisi de tenter quelque chose de fort : offrir les clés du jeu à Irae Simone. Habituellement utilisé au centre, l’Australien était propulsé à l’ouverture pour affronter Sale, avec l’objectif de préserver Harry Plummer avant une série essentielle en Top 14. Une décision audacieuse… qui n’a pas vraiment fonctionné.

Un test stratégique pour soulager Plummer

Dans l’idée de Christophe Urios, cette rencontre de Champions Cup arrivait au bon moment pour tester un plan B au poste d’ouvreur. Simone, très apprécié pour sa puissance et sa vision au centre, avait déjà dépanné une fois au Leinster en décembre 2024 avant de sortir blessé. Cette fois, l’Australien devait montrer qu’il pouvait assumer un rôle stratégique dans l’axe.

Clermont attendait une réponse claire. Le staff, comme les supporters, espérait découvrir un joueur capable d’élargir la palette offensive de l’équipe. Finalement, cette option n’a pas apporté les garanties recherchées.

Une prestation contrastée malgré quelques éclairs

Simone n’a pas tout raté, loin de là. Il a même signé l’une des actions de la soirée avec un crochet décisif sur l’essai de Fall, rappelant son efficacité habituelle lorsqu’il évolue au centre. Sa capacité à créer des brèches reste indéniable.

Mais un ouvrer doit aussi disposer d’un jeu au pied fiable, et c’est précisément là que le bât a blessé. Face à Sale, chaque erreur coûtait cher – et Simone en a commis plusieurs.

Un jeu au pied trop fragile pour ce niveau

Deux actions ont marqué les esprits :

  • une pénaltouche dévissée en milieu de terrain,

  • puis une autre envoyée directement en ballon mort.

Dans une compétition européenne où les moindres détails pèsent lourd, ces approximations ont pesé sur les intentions clermontoises. Au point que Sébastien Bézy a fini par prendre lui-même les pénaltouches en fin de première période.

Cette bascule illustre la limite du pari : sans un pied régulier, difficile d’endosser le rôle de numéro 10 face à un adversaire solide, même si Sale lui-même n’alignait pas un maître à jouer référence au Michelin.

Un joueur précieux… mais pas à ce poste

Personne ne remet en cause les qualités de Simone. Ses courses, sa technique balle en main et sa puissance en font un atout majeur au centre. Mais ce match a aussi confirmé que l’ouverture exige des automatismes, une précision et une gestion du tempo qui ne s’improvisent pas.

Ce test grandeur nature avait pour but d’élargir les options de l’ASM. Il a surtout rappelé à quel point Harry Plummer est devenu indispensable dans la conduite du jeu auvergnat.

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