Les terribles détails d’Alex Arrate sur sa fin de carrière forcée : « Je n’ai plus de cartilage dans le genou ! »

Les terribles détails d’Alex Arrate sur sa fin de carrière forcée : « Je n’ai plus de cartilage dans le genou ! »

Le mardi 16 décembre 2025 à 23:52 par David Demri

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Le trois-quarts centre de Vannes, Alex Arrate a récemment annoncé la fin de sa carrière avec effet immédiat.

Sérieusement blessé, le joueur du RCV raccroche les crampons à seulement 28 ans.

Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier est revenu sur cette décision très délicate à prendre. Extrait:

Oui, en vrai, ce n’est pas facile, ce ne sont jamais des situations qui sont faciles à gérer que d’être contraint de mettre un terme prématurément à sa carrière. Mais je crois que pour ma santé, c’était la décision la plus sage à prendre. J’avais eu une discussion avec Jean-Noël Spitzer l’an dernier, avant la fin de saison de Top 14, et mon contrat arrivait à terme en juin 2026. Dans tous les cas, j’avais pris la décision d’arrêter au 30 juin 2026.

Là, je suis obligé d’arrêter six mois plus tôt. Aujourd’hui, je ne suis plus capable d’assumer les charges d’entraînement, les charges de match, mon genou ne suit plus. C’est triste, mais je le prends avec philosophie, il y a plein d’autres challenges sympas à vivre après la carrière de sportif. 

Il revient plus en détails sur cette blessure. Extrait:

En gros, je me suis fait une grave entorse du genou en janvier 2018 quand je jouais au Biarritz Olympique, lors de mon dernier match avec le BO contre Grenoble et depuis ce jour, je n’ai jamais bien récupéré au niveau de toutes mes amplitudes articulaires. Je n’arrive pas bien à tendre mon genou ni à le plier et à partir de ce moment-là, tout se complique puisque l’arthrose s’installe.

Aujourd’hui, j’ai une arthrose très prononcée et je n’ai plus de cartilage dans le genou, ce qui fait qu’aujourd’hui, la seule solution possible, c’est une prothèse complète du genou, en titane. Je n’ai que 28 ans, je suis jeune, mais il faut prendre les bonnes décisions.

En 2018 déjà, il savait que son aventure au Stade-Français allait être délicate. Extrait:

Oui, et avec les terrains synthétiques, plus les années sont passées, plus l’état de mon genou s’est aggravé. Tant que la tête va et décide d’outrepasser les douleurs… Mais quand les “emmerdements” dépassent les plaisirs, c’est là où il faut se poser des questions et il faut potentiellement arrêter. Donc, encore une fois, ce ne sont pas des décisions qui sont simples, mais je pense qu’en tout cas, c’est la décision la plus raisonnable à prendre.

Heureusement, il est très bien entouré pour surmonter ce triste épisode. Extrait:

Oui, bien sûr, j’ai la chance d’être hyper bien accompagné. Ma compagne, ma famille, même le club de Vannes qui m’accompagne super bien dans toutes les démarches et je les en remercie. Franchement, là-dessus, il n’y a rien à dire. J’essaye de ne pas me morfondre dans une situation et dans une spirale un peu négative où je me poserai plein de questions. Je me dis que ce que j’ai vécu, c’est cool, mais il y aura plein d’autres choses aussi à vivre plus tard.

Désormais, il se penche sur son avenir. Extrait:

Je suis en train de me former. Je fais un Master 2, Neoma Business School. Du coup, je suis très content d’être en formation pendant cette période parce que mine de rien, ça me permet de penser aussi à autre chose, de me libérer un petit peu l’esprit.

Mon projet à court terme, c’est de trouver un stage en entreprise de façon à ce que je puisse assimiler tous les process et après, partir sur le marché du travail parce que je reste quand même convaincu que quand tu es sportif professionnel et avec tout ce que tu j’ai vécu, toutes les émotions, les expériences durant ma carrière, je suis persuadé que je  peux être une valeur ajoutée pour une entreprise.

Pour conclure, Alex Arrate dévoile ses meilleurs souvenirs. Extrait:

J’ai plein de bons souvenirs dans chacun des clubs par lesquels je suis passé. Déjà, un de mes premiers souvenirs auquel je me rappellerai toute ma vie, c’est le titre de champion olympique de la jeunesse que j’ai partagé avec Sacha Valleau, avec l’équipe de France à 7. C’était en Chine en 2014. Ensuite, mes premières phases finales en Pro D2 avec le Biarritz Olympique, mon premier match, ma première titularisation à Sapiac lors de la deuxième journée de Pro D2. Après, il y a eu des phases finales de Challenge Cup, de Champions Cup, de Top 14, auxquelles j’ai eu la chance de participer et d’être titulaire avec le Stade Français. Il y a eu cette année folle en Pro D2 avec Vannes et l’accession au Top 14, ce public, cette ferveur que j’ai pu connaître ici à la Rabine, en vrai, ces 10 années et demie de rugby pro, c’est plein de bons souvenirs, plein de positifs. Et je ne retiendrai que le bon, même si les étapes un petit peu plus désagréables qui m’auront forgé aussi.

Parce que je crois que c’est aussi dans les mauvais moments qu’on se forge un caractère, une personne. Donc non, franchement, je ne retiendrai que du bon. Mais je crois que quand on arrête le rugby, ce qui nous manque, c’est le vestiaire, ce sont les déplacements en bus, les six heures de jeux de cartes d’affilée, les blagues tout au long de la saison où on se met de la moutarde dans les claquettes et où on cache les crampons dans les vestiaires. Je pense que ce sont des choses aussi qui peuvent manquer parce qu’en fait, finalement, cette vie de groupe qu’on a dans un sport collectif au niveau professionnel, je pense que ce n’est pas quelque chose qu’on revit en entreprise parce que les relations sont complètement différentes. 

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