Grosse tension chez les Blacks à deux ans de la Coupe du monde ?
Grosse tension chez les Blacks à deux ans de la Coupe du monde ?
Le mercredi 17 décembre 2025 à 0:14 par David Demri
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À moins de deux ans de la prochaine Coupe du monde, programmée en 2027 en Australie, une question traverse désormais toute la Nouvelle-Zélande : que se passe-t-il vraiment chez les All Blacks ? Derrière l’image toujours puissante de la sélection la plus mythique du rugby mondial, le malaise est réel et l’inquiétude grandit.
Dix années se sont déjà écoulées depuis le dernier sacre mondial des Néo-Zélandais, en 2015. Un délai inhabituel pour une nation habituée à dominer la planète ovale. Depuis, les All Blacks ont bien continué d’exister au plus haut niveau, mais sans parvenir à retrouver leur suprématie totale. Troisièmes lors de la Coupe du monde 2019, finalistes malheureux en 2023, ils n’ont plus remporté le Rugby Championship depuis 2023, une compétition pourtant longtemps considérée comme leur terrain de jeu favori.
Une année 2025 pleine de signaux négatifs
Le bilan de l’année 2025, dressé récemment par les dirigeants, laisse un sentiment mitigé. Certes, les All Blacks ont signé plusieurs succès convaincants. Mais ces résultats ont été éclipsés par des revers marquants, vécus comme de véritables traumatismes dans le pays du long nuage blanc.
La lourde défaite concédée à domicile face à l’Afrique du Sud (43-10, le 13 septembre) a profondément choqué. Quelques semaines plus tard, un autre coup dur est venu rappeler la fragilité actuelle de la sélection : une défaite contre l’Angleterre (33-19, le 15 novembre), symbole d’une difficulté persistante face aux grandes nations de l’hémisphère Nord.
Un vestiaire sous tension
Ce mardi 16 décembre, le New Zealand Herald a levé un coin du voile sur l’envers du décor. Le quotidien évoque « un tableau très préoccupant de l’ambiance au sein des All Blacks, de multiples sources faisant état de frustrations internes généralisées ». Une alerte sérieuse, qui dépasse largement la simple question des résultats.
Selon le journal, les tensions couvent depuis plusieurs saisons. « Le départ volontaire de deux entraîneurs adjoints, Leon MacDonald et Jason Holland, ces deux dernières années, a suscité de vives inquiétudes quant à la gestion des All Blacks. Mais les critiques récentes et acerbes venues de l’intérieur, notamment concernant la communication, la confiance, la stratégie et la sélection, ne peuvent être ignorées », écrivent encore nos confrères néo-zélandais.
Le cas Scott Robertson divise
Au centre de toutes les interrogations se trouve désormais le sélectionneur Scott Robertson, nommé en 2023. À 51 ans, l’ancien entraîneur à succès des Crusaders fait face à un dilemme majeur pour la Fédération. Faut-il provoquer un électrochoc en changeant de sélectionneur, au risque de casser la dynamique à l’approche du Mondial 2027 ? Ou au contraire maintenir Robertson en poste, avec la crainte que les problèmes internes s’enracinent davantage ?
Pour l’instant, la seconde option semble privilégiée. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. Dans le pays, le débat est vif. D’anciennes figures emblématiques des All Blacks prennent régulièrement la parole pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme une forme d’inaction de la Fédération.
Une légende sous pression
Longtemps référence absolue du rugby mondial, la sélection néo-zélandaise traverse aujourd’hui l’une des périodes les plus délicates de son histoire moderne. À l’approche de la Coupe du monde 2027, les All Blacks n’ont plus seulement besoin de gagner des matchs. Ils doivent surtout retrouver une sérénité collective et une identité claire, sans quoi le mythe pourrait continuer de s’effriter.
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