Réunis ce mercredi à Aix-en-Provence, les dirigeants du rugby professionnel français ont dressé un constat plutôt rassurant. Lors de l’Assemblée générale de la LNR, les chiffres présentés ont confirmé la solidité financière du Top 14 et de la Pro D2, dans un contexte économique pourtant tendu pour de nombreux sports.

Une stabilité qui permet aujourd’hui à la Ligue d’aborder des dossiers structurants sans urgence ni panique.

Au-delà des comptes, cette AG a surtout servi à trancher plusieurs sujets sensibles de gouvernance. Le plus emblématique concerne le statut du président de la LNR, Yann Roubert. Un débat attendu, préparé de longue date, et qui a trouvé une première réponse officielle.

Jusqu’ici président bénévole, Yann Roubert n’a jamais caché son souhait de voir son rôle évoluer. Durant la campagne qui l’a conduit à la tête de la Ligue, il avait toutefois pris soin de préciser qu’il s’en remettrait au choix des clubs. C’est désormais chose faite. Les statuts de la LNR ont été modifiés afin de permettre au président de devenir salarié de l’institution.

Concrètement, cette évolution ne signifie pas un passage automatique à la rémunération. Le nouveau cadre prévoit que le montant et les modalités soient définis par une convention spécifique, élaborée par le Bureau de la LNR et adoptée sans la présence du président concerné. Cette convention devra ensuite être validée par la ministre chargée des Sports dans les prochaines semaines avant d’entrer en application.

Selon les informations de Midi Olympique, la rémunération du président de la LNR devrait s’élever à 275 000 euros brut par an. Un niveau assumé par la Ligue, qui estime que la charge de travail, la responsabilité institutionnelle et l’exposition du poste justifient désormais un statut professionnel à part entière.

Cette décision marque une étape importante dans l’évolution de la gouvernance du rugby français. Elle symbolise aussi une Ligue qui se considère suffisamment solide pour professionnaliser pleinement sa direction, tout en affichant une situation financière jugée saine à l’échelle du rugby professionnel.