La Ligue nationale de rugby a levé le voile sur un document très attendu par les clubs comme par les observateurs. À travers le rapport annuel du cabinet Nexia S & A consacré au salary cap, la LNR détaille la réalité économique du Top 14 pour la saison 2024-2025, avec un focus précis sur les rémunérations des joueurs selon leur poste.

Objectif affiché de cette étude : « renforcer la qualité et la compréhension de l’objectif premier du Salary Cap à savoir la transparence et le renforcement de l’équité sportive », comme le rappelle le président de Nexia.

Un document de 48 pages, accessible librement sur le site de la LNR, qui permet surtout de mieux comprendre comment se répartit l’argent dans les effectifs de l’élite.

Premier enseignement marquant : la hiérarchie des salaires a évolué. La saison passée, les deuxièmes lignes figuraient en tête des joueurs les mieux payés du championnat, avec une moyenne proche de 275 000 euros annuels. Ce n’est plus le cas. Pour l’exercice 2024-2025, ce sont désormais les demis d’ouverture qui dominent le classement.

Selon les chiffres communiqués par la Ligue, les numéros 10 perçoivent en moyenne 343 000 euros par an. Un montant qui confirme leur rôle central dans le jeu et leur valeur stratégique sur le marché des transferts. Une tendance qui n’est d’ailleurs pas propre au rugby français, puisque l’on observe la même hiérarchie salariale en Premiership anglaise.

À l’autre extrémité du spectre, les ailiers ferment la marche. Toujours selon ce rapport, ils affichent le salaire moyen le plus bas du Top 14, avec environ 223 000 euros par saison. Un chiffre qui peut surprendre au regard de l’importance médiatique et statistique de ce poste, souvent associé aux essais et aux actions spectaculaires.

La LNR précise que ces données ne concernent que les joueurs professionnels sous contrat, à l’exclusion des espoirs. Le rapport aborde également d’autres éléments clés du salary cap, comme les clubs qui atteignent le plafond autorisé ou encore la rémunération moyenne des joueurs JIFF, offrant ainsi une photographie complète et très instructive de l’économie du rugby professionnel français.

Voici les rémunérations des joueurs selon leurs postes : 

• Pilier droit : 245 000 euros annuels
• Talonneur : 247 000 euros annuels
• Pilier gauche : 260 000 euros annuels
• Numéro 4 : 290 000 euros annuels
• Numéro 5 : 302 000 euros annuels
• Troisième ligne aile : 242 000 euros annuels
• Numéro 8 : 296 000 euros annuels
• Demi de mêlée : 261 000 euros annuels
• Demi d’ouverture : 343 000 euros annuels
• Centres : 274 000 euros annuels
• Ailiers : 223 000 euros annuels
• Arrière : 251 000 euros annuels