Pourquoi certains clubs du Top 14 voient leur infirmerie soudainement exploser ?

Pourquoi certains clubs du Top 14 voient leur infirmerie soudainement exploser ?

Le vendredi 19 décembre 2025 à 18:08 par David Demri

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Le rugby professionnel vit actuellement l’un de ses moments les plus exigeants de la saison. Enchaînement rapide des matches, terrains lourds, conditions climatiques dégradées, virus hivernaux, et organismes déjà sollicités par un début de championnat intense : tous les voyants sont au rouge.

Comme le résume un médecin de club via Sud-Ouest, « on est dans la période de l’année la plus délicate jusqu’à début janvier ». Coupe d’Europe, Boxing Day, déplacements longs… le calendrier laisse peu de place à la récupération.

Pour autant, difficile d’affirmer que les blessures sont plus nombreuses qu’avant. Bernard Dusfour, président de la commission médicale de la LNR, tempère :

« Chaque année, après la Coupe d’Europe, le sujet revient. Mais on ne recense pas plus de blessures que d’habitude. Il suffit parfois qu’un joueur très connu se blesse pour qu’on ait l’impression d’une augmentation. »

La perception d’une hécatombe tient souvent à la notoriété des joueurs touchés ou à la concentration des absences dans certains effectifs. En l’absence de données médicales centralisées – un chantier prévu pour la saison prochaine – le ressenti prime encore sur l’analyse statistique fine.

Reste que tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. Préparations d’intersaison plus ou moins lourdes, profils d’effectifs vieillissants, qualité des terrains d’entraînement ou choix de gestion des charges : autant de paramètres qui peuvent accentuer les risques.

Les blessures musculaires, souvent liées à la fatigue ou à la préparation, côtoient des blessures articulaires plus aléatoires, fruits de chocs ou de mauvaises appuis sur des pelouses hybrides parfois décriées.

Dans ce contexte, le véritable danger guette ailleurs : entrer dans un cercle vicieux où les mêmes joueurs enchaînent, faute d’alternatives, jusqu’à la rupture. Certains staffs l’admettent à demi-mot. La saison est longue, et paradoxalement, une absence forcée peut parfois permettre à un joueur de revenir plus frais, physiquement et mentalement.

Le Top 14, plus que jamais, ressemble à une épreuve d’endurance. Et pour les clubs les plus touchés, l’enjeu n’est plus seulement de gagner, mais d’arriver au printemps avec encore des forces vives sur le pont.

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