Découvrez le repas de Noël idéal pour un joueur de rugby, avant un match de Top 14

Découvrez le repas de Noël idéal pour un joueur de rugby, avant un match de Top 14

Le jeudi 25 décembre 2025 à 9:49 par David Demri

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Cuisses lourdes, repas interminables, chocolats qui circulent encore à table pendant qu’on pense déjà à la sieste… Pour le commun des mortels, Noël est un marathon culinaire. Pour un joueur de Top 14, c’est un exercice d’équilibriste : faire honneur à la tradition sans compromettre un match programmé parfois 48 heures plus tard.

En fin de semaine, près de 400 joueurs seront concernés, et les préparateurs physiques savent qu’il n’existe pas de recette miracle — seulement du bon sens.

À Montauban, Cameron Ruiz pose le cadre sans dogme : profiter oui, mais intelligemment.

Il s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

« Ça me dérange de demander à un joueur de se priver de foie gras ou de ne pas manger un bout de bûche alors qu’on enchaîne des blocs de 12 matchs. Il faut qu’ils soient capables de ne pas se priver, d’être intelligents et de compenser. »

Autrement dit : le plaisir n’est pas l’ennemi, l’excès l’est. Même son de cloche côté cuisine avec Yohan Plé, en charge de l’alimentation de l’USM.

« On peut se faire plaisir pendant les fêtes ! Quelques fois dans l’année c’est possible, sans pour autant qu’il y ait des conséquences. »

Le chef suggère des ajustements plutôt que des interdictions : miel ou sirop d’agave pour sucrer autrement, viandes blanches plutôt que plats gras, portions maîtrisées plutôt que frustration.

Pour accompagner ses joueurs, Ruiz établit chaque année une liste de recommandations. « Le foie gras en grande quantité ce n’est pas l’idéal. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous n’avons pas beaucoup de temps de repos en Top 14, donc il faut savoir allier plaisir et sérieux. Si on peut aller chercher un peu plus de protéines dans les repas de Noël c’est bien. »

Son menu idéal ? Fruits de mer, dinde et patates douces, tarte aux fruits + sorbet. Pas vraiment le banquet traditionnel, mais une base inspirante pour concilier fête et performance.

Les clubs anticipent également en aménageant la charge. Repas de Noël léger et organisé bien avant les fêtes à Montauban, seulement trois à cinq jours de repos selon les équipes : de quoi limiter naturellement les dégâts.

« Les joueurs ont une marge de 0,5 à 1 kg après les fêtes. On s’attend à des fluctuations de 1 à 2 kg et si les joueurs vont courir, le corps ne devrait pas tout stocker », explique Ruiz, qui augmente légèrement le volume de travail au retour, sans durcir l’intensité. L’objectif : remettre la machine en route sans punir.

La vraie catastrophe survient surtout quand les vacances s’éternisent — ce qui n’est pas le cas en Top 14, contrairement à la Pro D2. L’ancien préparateur du RCT s’en amuse : « La plus grosse prise de poids que j’ai connue, c’est un joueur qui est revenu des vacances avec 17 kilos en 15 jours. C’était un peu de l’abus (sourire). Chez les professionnels, je crois que la plus grosse prise de poids c’était 8 kilos. Avec seulement trois jours, cela peut éviter le carnage culinaire. »

Au final, chacun gère son plaisir à sa manière. Le pilier Léo Aouf assume un faible pour le fromage plutôt que pour la bûche. « Je me fais un peu plaisir sur le repas du 24 décembre. Mon péché mignon, c’est le fromage. Mes grands-parents font souvent des grands plateaux de fromages et j’avoue que j’adore ça. Mais j’ai de la chance, j’élimine facilement ! »

Dans cette période où le rugby s’invite entre la dinde et les marrons glacés, l’objectif reste simple : recharger l’esprit sans alourdir le corps. Et si le secret de la performance passait d’abord par le plaisir bien dosé ?

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1 Commentaire

  1. Danslaverte 25 décembre 2025 at 13h- Répondre

    Peu importe le repas. Joyeux Noël à tous ! Toulousains, Toulonnais, Rochelais, Clermontois… passez de belles fêtes. On recommence à se titiller après les fêtes, là c’est la trêve familiale !