Alors que la prolongation de Gerard Fraser, bras droit néo-zélandais de Grégory Patat, a alimenté certaines interrogations en interne comme en externe, le manager de l’Aviron Bayonnais a tenu à couper court à toute spéculation.

À la veille d’un nouveau rendez-vous de Top 14, Patat assure que cette signature n’a en rien altéré la relation de confiance et de travail qui unit les deux hommes depuis plus de trois saisons.

À Bayonne, les habitudes ont la vie dure. Comme chaque veille de match, le staff se retrouve pour déjeuner près de Jean-Dauger. Un rituel qui n’a pas été perturbé par les récents remous autour du contrat de Gerard Fraser.

Contacté par téléphone, Grégory Patat se veut catégorique sur l’état de leurs relations.

Auprès de L’Equipe, le manager bayonnais balaie toute idée de fracture après la prolongation de son adjoint. Extrait :

« Cela n’a rien changé entre nous… On a eu une discussion, on s’est expliqué. »

Un message clair, qui illustre une volonté commune d’avancer dans l’intérêt du collectif, loin des tensions supposées.

Grégory Patat ne cache pas qu’il n’a jamais regretté d’avoir fait venir Gerard Fraser dans son staff. Lorsque le président Philippe Tayeb lui avait confié les rênes de l’équipe première pour succéder à Yannick Bru, le technicien basque avait ciblé quelques profils précis, dont celui du Néo-Zélandais alors en poste à Vannes.

Le manager revient sur la genèse de ce choix stratégique. Extrait :

« J’étais à la Rochelle, on avait de bons rapports avec Vannes, et on envoyait quelques jeunes dans le Morbihan. Je pense à Pierre Popelin ou à Jules Le Bail et quand ils revenaient à la Rochelle, ils me parlaient beaucoup de travail de Gerard, de ses séances, de sa connaissance du rugby… »

Séduit par ces retours et par le profil d’un technicien reconnu pour sa maîtrise du jeu et sa capacité à communiquer avec les joueurs anglophones, Patat passe rapidement à l’action.

Les premiers échanges entre les deux hommes confirment l’intuition du manager bayonnais. La collaboration s’installe naturellement et devient l’un des piliers de la progression de l’Aviron en Top 14.

Grégory Patat conclut sur la connexion immédiate née lors de leurs premières rencontres. Extrait :

« On s’est vu deux fois, la première à Nantes, je crois, et ça a matché tout de suite. J’ai tout de suite senti qu’on était complémentaire et je pense que je ne me suis pas trompé. »

Courtisé par plusieurs clubs comme Montpellier ou le Racing 92, Gerard Fraser a finalement choisi la stabilité bayonnaise. Une décision qui conforte le projet sportif de l’Aviron et renforce un duo Patat–Fraser toujours aligné, malgré les bruits de couloir.