Un match du Top 14 s’est joué dans des conditions dantesques, ce samedi !

Un match du Top 14 s’est joué dans des conditions dantesques, ce samedi !

Le dimanche 28 décembre 2025 à 4:02 par David Demri

3 Commentaires

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Ce samedi soir, Clermont – Bordeaux-Bègles s’est joué dans une atmosphère peu banale : un brouillard épais, presque irréel, au point que certains se demandaient s’il y avait vraiment deux équipes sur le terrain.

Même l’arbitrage a dû s’adapter, tout comme les commentateurs, parfois incapables d’identifier les joueurs dans cette brume laiteuse. Une soirée à part, conclue par un succès précieux des Auvergnats (34-19), comme une éclaircie venue rompre la série grise traversée par l’ASM.

Dès l’échauffement, le décor est planté. Le stade Marcel-Michelin ressemble davantage à un décor de film qu’à un terrain de Top 14. À 21h01, l’arbitre Kévin Bralley repousse même le coup d’envoi, la fumée des fumigènes mêlée au brouillard donnant une visibilité quasi nulle.

« Je ne peux pas y aller, on n’y voit rien. Il faut attendre que ça se disperse parce que les joueurs ne peuvent pas voir le ballon », lâche-t-il, lucide. Quand la partie démarre enfin, les Clermontois ne lisent pas la trajectoire de la première réception. Mêlée d’entrée. Le ton est donné.

Même depuis les tribunes, le match devient un exercice d’observation. Sous le micro de Canal+, Philippe Groussard avoue s’y perdre : « Là je ne sais pas qui c’est », plaisante-t-il, alors qu’il s’agissait du centre Pablo Uberti. Sur le terrain, c’est pareil. Les trajectoires se devinent plus qu’elles ne se voient, les ballons semblent surgir de nulle part. À la pause, Christophe Urios reconnaît l’évidence : « Les conditions ne sont pas simples, on ne voit pas beaucoup, pour les joueurs c’est un peu pareil sur les trajectoires de ballon, ce n’est pas facile. » Le deuxième-ligne Thomas Ceyte complète : « On n’y voit rien, le ballon glisse et puis on va se resserrer parce qu’on a besoin de ça ».

La seconde période ne sera pas plus limpide. À la 54e minute, l’UBB pense marquer. M. Bralley refuse l’essai dans un premier temps, faute de certitude. La vidéo est appelée, mais encore faut-il y voir quelque chose. « Si on n’a pas une image claire d’un touché à terre, le ballon est dans l’en-but donc je reviendrai à la pénalité », lance-t-il au TMO. Réponse pleine d’honnêteté : « Une image claire ce soir, ça n’existe pas vraiment. » Finalement, la discussion tranche : « Je te confirme qu’il y a essai. – Très bien parce que sur l’écran dans le stade, on n’y voit strictement rien. »

Malgré ce climat venu d’un autre monde, Clermont remporte un succès précieux. Le public, qui a parfois cherché la balle plus qu’il ne l’a vue, retient surtout l’essentiel : une victoire, rare ces dernières semaines, qui éclaire timidement la suite. Comme une trouée de lumière dans la brume, au sens propre comme au figuré.

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3 Commentaires

  1. copan 28 décembre 2025 at 10h- Répondre

    Je me demande quel amateur de rugby a bien pu apprécier ce match où le ballon était invisible 70% du temps de jeu … à part bien sûr des Clermontois ravis de la victoire de leur équipe ? S’offrir une place pour pareil spectacle me parait cher payé et les joueurs n’ont du, eux aussi, que peu se régaler !

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    • Titi 28 décembre 2025 at 10h- Répondre

      Parce que tu es capable de deviner le temps qu’il fera quand tu prends tes places un mois avant !!! 19073 spectateurs pour un pareil spectacle ne t’en déplaise !!!

  2. Jaguar66 28 décembre 2025 at 10h- Répondre

    C’était limite et je comprends mieux pourquoi Jalibert a préféré Courchevel…

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