Trois mois d’attente. C’est le temps qu’il aura fallu à Lucas Velarte pour retrouver un terrain qu’il avait quitté dès l’ouverture de la saison, après seulement 48 minutes contre Bayonne.

Ce dimanche à Mayol, le troisième ligne catalan réapparaît enfin dans le groupe professionnel, dans un contexte bien différent de celui qu’il avait laissé derrière lui : une équipe malmenée, un vestiaire secoué, un club sous pression permanente… mais qui commence à relever la tête.

On pourrait présenter ce retour comme une simple bonne nouvelle médicale. En réalité, il symbolise davantage : une possibilité de relance, un souffle, presque un nouveau départ pour l’USAP.

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Une blessure lourde, un retour préparé dans la patience

L’épaule fragilisée, la rééducation longue, le doute parfois présent… Velarte n’a pas caché que cette parenthèse forcée a marqué son esprit autant que son corps.

Retrouver la puissance, les appuis, l’explosivité : rien n’a été instantané. Le staff a pris son temps, le joueur aussi. Il revient en forme, mais pas en surconfiance. « Aujourd’hui, je me sens bien », glisse-t-il sans excès via L’Indépendant.

Son retour direct dans le XV de départ n’est pas un hasard. Le nouveau trio Labit – Nadau – Worsley lui a fait confiance immédiatement, preuve que son profil manque et que son rôle dépasse le simple statut de joueur supplémentaire.

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Le contexte : un club marqué mais pas résigné

Depuis son arrêt, Perpignan a traversé la tempête : défaites en série, changement d’entraîneurs, confiance érodée. Pour un enfant du club, la situation a été difficile à regarder de l’extérieur. Il l’a admis sans détour : aimer l’USAP, c’est souffrir avec elle.

Le succès obtenu la semaine dernière contre Clermont n’a pas encore tout réglé, mais il a ramené un minimum d’air. Pas de triomphe, ni d’assurance retrouvée — juste l’autorisation de croire. Le vestiaire parle davantage de travail que d’embellie. Velarte aussi.

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Mayol, test grandeur nature : combat obligatoire

À Toulon, il n’y aura pas de marge. L’USAP arrive remaniée, rajeunie, en recherche de certitudes. Les déplacements ont souvent exposé les failles catalanes : discipline vacillante, seconde période moins maîtrisée, manque de réalisme.

Et Velarte le sait : pour exister à Mayol, il faudra surtout répondre au combat.

La pression ? Toujours là. Elle ne disparaît jamais vraiment lorsqu’on porte le maillot sang et or. Mais l’objectif est clair : la transformer en moteur, pas en poids. Gagner continue de relever du défi, mais le groupe semble décidé à ne plus subir.

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Un retour sportif… et émotionnel

Ce match ne sera peut-être qu’une étape. Ou bien un basculement. Velarte revient pour jouer, mais aussi pour impulser. Pour apporter du caractère, de la rudesse, du cœur — ce qui manque souvent dans les moments clés d’un match.

Perpignan n’a gagné qu’une fois, mais l’idée n’est pas l’euphorie. C’est l’espoir.
Et dimanche soir, comme il l’a rappelé lui-même, « les comptes se feront à la fin du match ».