Cet international Anglais qui impressionne en Top 14
Cet international Anglais qui impressionne en Top 14
Le dimanche 28 décembre 2025 à 16:40 par David Demri
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Au Racing, l’hiver a révélé des certitudes. Dans un pack longtemps critiqué pour son irrégularité, deux hommes ont pris les commandes : Romain Taofifenua, patron retrouvé, et Jonny Hill, l’Anglais aux épaules larges et au CV chargé. Si le premier renaît et impose désormais sa loi, l’autre s’est glissé dans la mécanique ciel et blanc jusqu’à en devenir une pièce essentielle.
Collazo compte sur lui semaine après semaine
Arrivé l’été dernier, Hill s’est fondu dans l’environnement francilien avec une rapidité qui a surpris jusqu’en interne. Vingt-et-une sélections avec l’Angleterre, un passage chez les Lions britanniques et irlandais en 2021, et déjà 12 feuilles de match sur 13 possibles en Top 14.
Patrice Collazo n’en fait pas mystère : Hill est l’un de ses soldats du quotidien. Le deuxième ligne multiplie les efforts, gratte les ballons et ne rechigne jamais à la tâche. Face à Montauban, il a même signé une percée d’une trentaine de mètres, preuve que son réservoir reste loin d’être vide à 31 ans.
À ses côtés, Taofifenua retrouve une dimension de leader. Capitaine lors du dernier derby francilien, il dicte désormais le rythme en mêlée, en maul, dans l’impact. Pour le Racing, la montée en puissance du duo tombe au bon moment, avec un calendrier qui doit permettre au club de se replacer dans la première moitié du tableau.
Le géant venu d’une ferme
L’histoire d’Hill, pourtant, ne ressemble à aucune autre dans le vestiaire. Né loin des académies premium et des filières élites, il grandit dans une ferme de 60 hectares près de Ludlow, dans l’ouest de l’Angleterre.
Avant le rugby, il y eut d’autres passions : le football au poste de latéral gauche, les soirées fléchettes au Salwey Arms avec Bill et Rick. C’est au Luctonians RFC qu’il goûte au ballon ovale, puis tout s’accélère lorsqu’un entraîneur, Simon Green-Price, repère chez lui un potentiel que personne n’avait su exploiter.
Direction Hartpury College, terre de formation réputée outre-Manche. La croissance est brutale, puis la confirmation arrive : un double mètre devenu champion d’Europe avec Exeter en 2020, passé par Sale et Gloucester, habitué aux joutes rugueuses de Premiership.
Pourquoi la France ? Une question de souffle
Hill insiste : venir en Top 14 n’était pas un repli, encore moins la fin d’une ambition internationale. « Je voulais vraiment essayer de jouer en Top 14 », confiait-il au Telegraph. « Ma philosophie est simple : si ça ne me plaît pas, je peux toujours rentrer chez moi. Je voulais tenter le coup, me lancer dans quelque chose de différent. » Le Racing lui a offert ce terrain d’expérience.
Et le choc culturel a opéré immédiatement. « Il y a quelques semaines, nous avons joué à Perpignan et nous nous sommes fait asperger de pintes de bière pendant une bagarre sur le terrain. Puis il y a eu Castres, Paris, bientôt Bordeaux… En Angleterre, j’ai déjà joué partout. Ici, c’est tous les jours différent et j’adore ça. »
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