Pierre Mignoni : « Les sifflets à la mi-temps ? J’aurais préféré qu’ils nous sifflent au début du match ! »
Pierre Mignoni : « Les sifflets à la mi-temps ? J’aurais préféré qu’ils nous sifflent au début du match ! »
Le mardi 30 décembre 2025 à 23:57 par David Demri
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Personne n’a cherché à masquer la réalité : le RCT a été secoué par la lourde défaite à Bordeaux (46–7), sixième revers consécutif hors de ses bases cette saison, dont trois avec plus de 45 points encaissés.
Pierre Mignoni a reconnu l’ampleur du chantier avant d’aborder La Rochelle.
« On est sur courant alternatif et on a identifié des axes d’amélioration évidents. On manque de robustesse à l’extérieur, il faut se dire les choses et se les dire dans le vestiaire », expliquait le manager toulonnais.
Pour lui, le problème dépasse la seule stratégie. « Il faut essayer de comprendre pourquoi on a ce double visage. Pour moi, cela passe par l’engagement individuel car la dynamique de groupe n’est que la conséquence des engagements individuels ».
Une remise à plat que partage Charles Ollivon, sans en rajouter mais en rappelant le devoir d’humilité. « L’équipe doit évidemment se remettre en question, mais on ne peut malheureusement pas revenir en arrière. Il y a des moments compliqués dans une saison et on en traverse un ».
Cette séquence délicate amène aussi un constat répétitif : à l’extérieur, Toulon peine à se faire respecter. Mais à Mayol, l’histoire n’est pas la même. Le stade a encore été déterminant face à Perpignan, où les joueurs sont allés chercher un succès précieux après un premier acte crispé.
« Les sifflets à la mi-temps ne me dérangent pas », réagit Mignoni. « J’aurais préféré qu’ils nous sifflent au début, parce qu’on avait la possession et la domination mais on ne concrétisait pas. Ils nous sifflent parce qu’on arrêtait de jouer. On avait identifié notre côté trop dans la réaction, on veut se focaliser sur l’action. Sur ce match, c’est surtout qu’on n’arrivait pas à concrétiser ».
Au retour des vestiaires, le discours a piqué l’orgueil rouge et noir et la seconde période a basculé. Le RCT s’est accroché, porté par un Mayol qui pousse autant qu’il exige. « On est troisièmes ce soir et depuis 2015, jamais le club n’a pas eu ce nombre de points sur la phase aller », rappelle le manager.
Si la situation reste fragile, Mignoni insiste sur la nuance. « On sait qu’on a beaucoup de blessés, qu’on a perdu des joueurs très importants devant. On va aborder La Rochelle en faisant des choix. J’espère qu’on va récupérer du monde dans les semaines à venir ».
La Rochelle arrive justement au meilleur moment pour tester la résistance mentale du groupe. Lewis Ludlam résume l’enjeu avec simplicité. « On est fier d’être Toulonnais. Avec nos difficultés, c’est important que Mayol demeure notre forteresse ».
Dans un championnat aussi serré, chaque détail compte, et Toulon devra continuer à tenir à domicile tout en cherchant enfin à débloquer son compteur loin de ses bases
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