Interrogé par Var Matin, Bernard Laporte, bien que satisfait de la victoire face à Bayonne, rappelle une nouvelle fois que ses hommes ne doivent pas s’enflammer. Pour le manager Toulonnais, la remise en question est permanente.

« J’ai pris un réel plaisir à regarder le match et il faut savoir le leur dire. Il faut également leur dire, mais ils le savent déjà, que le sport de haut niveau est une remise en question permanente. C’est ce qui est bien d’ailleurs. Tu peux être bien un jour et pas nécessairement le lendemain, sauf si on y met les bons ingrédients, l’engagement, le sérieux. Le match contre Bayonne, c’était bien… mais c’était il y a trois jours. »

Néanmoins, le manager Toulonnais reconnait qu’il n’y avait pas grand chose à dire hier matin lors de la séance vidéo.

« Honnêtement, après ce genre de match, on ne fait que pinailler sur des détails. On prend deux ou trois pénalités qu’on aurait pu éviter, mais en même temps, on n’en concède que six sur l’ensemble du match. Dans la globalité, sur l’enthousiasme, le sérieux, la dynamique, les joueurs y étaient. Mais encore une fois, je ne m’enflammerai pas. Garder la flamme sans s’enflammer sera mon leitmotiv toute la saison. »

L’ancien sélectionneur du XV de France souhaite également souligner le fait que la saison est encore longue et estime que le travail, l’envie et l’enthousiasme sont les maîtres-mots du succès. 

« On doit tous avoir conscience que nous sommes engagés dans un marathon et que nous avons fait un tiers de la course en championnat et en coupe d’Europe. Il reste donc deux tiers, c’est à dire le plus dur. Il faut donc travailler sans arrêt car il n’y a que ça qui paie, avec l’envie et la passion. Si tout le monde a la passion, c’est générateur d’une dynamique phénoménale.  Mais il faut l’entretenir car dans tout les sports, les meilleurs équipes connaissent un passage à vide. Maintenant, si tu penses à avoir peur, tu transmets de la peur à ton groupe et non de l’enthousiasme. Donc moi, je n’ai jamais peur. Si un entraîneur craint quelqu’un ou quelque chose, les joueur le voient et le sentent. Après, on est des grand garçons et quand on prétend être une grande équipe, on doit savoir faire face à toutes les situations. Il faut continuer à grandir, à se donner des objectifs car battre Bayonne 59-0 n’était pas objectif. L’objectif était de gagner avec le bonus offensif ce que nous avons fait. Maintenant, on veut faire un gros match contre le Stade Français et un autre contre Clermont. »