Interviewé par le Midi Olympique, Davit Kubriashvili évoque son état d’esprit au moment de remplacer Hayman, forfait sur blessure, face à Toulouse vendredi dernier, quasiment un an après son match compliqué au stade de France. Le Géorgien estime d’ailleurs que cette rencontre lui permet de tourner la page de la finale du Top 14 2012 :  « Cela fait un an que j’attendais ce moment. Cette finale me hantait. Je ressassais toutes ces images négatives dans ma tête. Ce match ou j’avais été mauvais. Et puis, ça durait en Top 14 car j’avais raté les deux matchs contre Toulouse. Je n’avais pas pu prendre ma revanche alors quand Carl a déclaré forfait, je me suis dit : « Enfin, je tiens ma chance. » Quand je rentre, je suis hyper motivé. Je tiens aussi à remercier particulièrement mes coéquipiers qui m’ont soutenu.  Mathieu, Alexis, Bakkies, Carl, tous ont eu un mot pour moi avant le match. J’étais comme habité. Il fallait tourner la page de la dernière finale. C’est fait » 

Toutefois, le pilier Toulonnais tient surtout à mettre en avant l’ensemble du pack Toulonnais : « Ce n’est pas moi qui fait avancer l’équipe. En mêlée, c’est à huit qu’on avance. Sans tes coéquipiers, tu n’es rien. »

Il reconnait également avoir abordé cette rencontre de façon différente par rapport à l’an dernier : Les événements de l’an passé ont beaucoup compté vendredi soir car l’an dernier, je ne jouais quasiment plus et au moment de la suspension de Carl, j’ai dû enchaîner le quart, la demie et la finale. Au stade de France, je suis arrivé fatigué et j’ai raté mon match. Cette année, j’ai abordé la rencontre différemment. Aux entraînements, je n’ai pas lâché.  Je ne voulais pas me satisfaire de ma condition et être prêt. Cela fait un an que je me prépare pour ça. »

« Kubri » a également parlé de ses deux adversaires de vendredi dernier, Vasil Kakovin et Gurthrö Steenkamp : « Vasil est un compatriote, on se connait depuis longtemps. On s’apprécie, mais vendredi soir il fallait faire abstraction de tout ça. C’est un bon gaucher mais j’ai surtout envie de jouer contre Steenkamp. Quand il rentre, je me dis : « voilà, maintenant c’est pour moi. » Je ne voulais plus que ça se passe comme lors de la finale. Alors, j’ai cherché à trouver les clés sur ses entrées et ses fameux pas de côté. Cela s’est bien passé, tant mieux pour moi. » 

Le suppléant de Carl Hayman est évidemment conscient que le RCT réalise une saison magnifique : « C’est énorme ce que nous sommes en train de réaliser. Par rapport à la saison passé, le groupe est plus étoffé, notamment en première ligne ou la concurrence est rude. Et puis, toute l’année, nous n’avons pas oublié que l’objectif était de revenir au stade de France pour prendre le Bouclier. »

Pour conclure, Kubriashvili n’exclu pas de rester à Toulon : « J’ai un contrat et j’ai l’habitude de les respecter. »