À 14 pendant une heure, Perpignan ressuscite enfin : Les coulisses de la victoire de l’USAP
À 14 pendant une heure, Perpignan ressuscite enfin : Les coulisses de la victoire de l’USAP
Le samedi 20 décembre 2025 à 22:37 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
Il aura fallu onze défaites, près de six mois d’attente et un scénario à la limite de l’irréel pour que l’Usap retrouve enfin le goût de la victoire en Top 14. Ce samedi soir, USA Perpignan a mis fin à sa longue traversée du désert en dominant Clermont, au terme d’un match fondateur, remporté malgré une infériorité numérique de soixante minutes.
Cent quatre-vingt-neuf jours après le barrage victorieux face à Grenoble, Aimé-Giral a de nouveau vibré. L’entame, enfin maîtrisée, a donné le ton. Une relance de grande classe, initiée et conclue par Jefferson-Lee Joseph, a rappelé des souvenirs que le public catalan croyait presque effacés. Mais cette saison n’a jamais été simple pour les Sang et Or, et la suite l’a confirmé brutalement.
Sur une chandelle, Joseph percutait Bautista Delguy dans les airs. Verdict immédiat : carton rouge, et une heure entière à défendre à quatorze. Un scénario théoriquement rédhibitoire… sauf que rien ne s’est passé comme prévu.
Une démonstration de caractère
La supériorité numérique clermontoise n’a jamais sauté aux yeux. Fébrile, imprécise, l’ASM a multiplié les erreurs. En face, Perpignan a livré son match le plus abouti de la saison : domination dans le combat, solidarité défensive, inspiration offensive retrouvée.
Portée par des individualités au diapason, l’Usap a tenu bon. Jamie Ritchie a incarné l’âme de ce succès, impérial dans les duels, salué par des “Ritchie, Ritchie” descendus des tribunes. Benjamin Urdapilleta, lui, a rappelé que l’expérience reste une arme redoutable : chef d’orchestre lucide, précis au pied, applaudi à sa sortie comme un patron respecté.
Autour d’eux, Sama Malolo a multiplié les charges ravageuses, James Hall a retrouvé son rôle de dynamiteur, tandis que Jacobus Van Tonder s’est montré omniprésent. Le banc, lui aussi, a répondu présent pour maintenir l’intensité jusqu’au bout.
Le déclic tant attendu
La tension des dernières minutes a rendu le coup de sifflet final encore plus savoureux. « Je ne dirais pas du soulagement mais de la joie », souriait Giorgi Tetrashvili. « On a enfin gagné et en plus on l’a fait à quatorze », savourait Benjamin Urdapilleta. « L’équipe a démontré du caractère et s’est bien adaptée aux conditions. »
Dans les travées d’Aimé-Giral, parmi les 14 013 spectateurs, c’est surtout l’espoir qui dominait. Avec une infirmerie qui se vide progressivement, des renforts intégrés au fil des semaines et l’impact du nouvel encadrement, le collectif commence enfin à ressembler à ce qu’il devait être. « J’espère que ça va nous amener encore plus de confiance, après cette série de onze matchs sans succès. On a une équipe de qualité, qui peut lutter contre tous les adversaires », poursuivait le numéro dix. « Ce match va être un déclic », insistait Tetrashvili.
Après un déplacement à Toulon, Toulouse se présentera à Aimé-Giral le 3 janvier pour une affiche de gala, avant un rendez-vous capital face à Montauban. Depuis ce samedi, Perpignan n’est plus seulement une équipe en souffrance : elle est redevenue une équipe capable de gagner, désormais à deux points seulement du champion de France de Pro D2 en titre.
Publicité
0 Commentaire
