À 31 ans, Thibault Daubagna savoure avec les Bleus : « Je le vois comme l’aboutissement du travail »
À 31 ans, Thibault Daubagna savoure avec les Bleus : « Je le vois comme l’aboutissement du travail »
Le vendredi 18 juillet 2025 à 8:14 par David Demri
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À Hamilton, ce samedi, Thibault Daubagna disputera probablement sa deuxième sélection avec le XV de France.
À 31 ans, le demi de mêlée de la Section paloise vit avec humilité et gratitude cette parenthèse internationale inattendue.
Une opportunité qu’il mesure à sa juste valeur dans un entretien accordé à Midi Olympique.
L’expérimenté demi de mêlée aborde ce match comme une chance unique. Extrait :
« Comme une réelle opportunité pour nous. C’est une chance de remporter un match dans ce grand pays de rugby, car ça fait un moment qu’on n’a pas gagné ici. Pour moi, c’est aussi l’occasion d’obtenir une nouvelle cape. Vous savez, la semaine dernière à Wellington, c’était incroyable. »
Découvrir le niveau international à 31 ans, il n’y croyait plus vraiment. Extrait :
« Oui, totalement ! Jouer contre les All Blacks pour ma première sélection, vivre le Haka dans un grand stade, c’était un moment fort et inoubliable. Deux mois auparavant, je ne l’aurais pas cru possible. Je ne pensais même pas être appelé pour cette tournée. Finalement, je l’ai été mais au départ, j’étais numéro 3 dans la hiérarchie (derrière Nolann Le Garrec et Baptiste Jauneau). J’ai donc été de surprise en surprise. Je le vois comme l’aboutissement du travail fourni ces dernières années. »
Malgré des opportunités ailleurs, il est resté fidèle à sa terre natale et est fier de la représenter en équipe de France. Extrait :
« Je suis un vrai Béarnais, né à Jurançon. J’ai démarré à la Section paloise en 1999 et en partir aurait été évidemment difficile. J’ai néanmoins failli rejoindre Toulouse (en 2019). L’idée me plaisait mais le projet était aussi super concurrentiel, puisque j’aurais été le numéro 2 d’Antoine Dupont. Je n’ai pas de regret, aujourd’hui. Je suis fier d’avoir participé au renouveau de la Section paloise, qui vient d’ailleurs de se qualifier pour la première fois en Champions Cup. Ce club travaille bien. On sera d’ailleurs quatre palois (Hugo Auradou, Emilien Gailleton, Théo Attissogbe et Thibault Daubagna) sur la feuille, samedi. C’est une belle récompense pour notre formation. »
Durant sa carrière, Daubagna a aussi eu la chance de côtoyer plusieurs légendes néo-zélandaises. Extrait :
« Oui, il y a eu Conrad Smith, Colin Slade, Tom Taylor, Carl Hayman et Sam Whitelock. Conrad et Sam sont d’ailleurs passés nous voir à l’hôtel à Wellington, avant le match. Colin a failli venir au stade. Je ne garde que d’excellents souvenirs de ces joueurs : ils étaient d’un professionnalisme, d’une rigueur et d’un talent incroyables. D’un point de vue rugby, les côtoyer fut une vraie richesse. »
Samedi, à Hamilton, le Palois foulera une nouvelle fois la pelouse avec l’insouciance des débuts… et la sagesse des anciens. Une belle revanche du temps sur les habitudes du haut niveau.
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