A quoi servent vraiment les stages en altitude ? Réponse !
A quoi servent vraiment les stages en altitude ? Réponse !
Le vendredi 1 août 2025 à 21:48 par David Demri
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Chaque été, les clubs du Top 14 prennent de la hauteur. Direction les sommets pour des stages en altitude, souvent perçus comme des leviers de performance physique. Pourtant, ces escapades ne sont pas réellement motivées par la recherche de bénéfices physiologiques.
Trop courtes pour entraîner une vraie adaptation corporelle, elles répondent à d’autres objectifs tout aussi cruciaux dans la préparation d’une saison.
Pas de miracle en quatre jours
C’est un mythe tenace : les stages en altitude seraient avant tout l’occasion de « faire le plein de globules rouges ».
En théorie, cela repose sur une base scientifique : en altitude, la diminution de l’oxygène stimule la production d’érythropoïétine (EPO), une hormone qui booste la fabrication de globules rouges, et donc améliore l’oxygénation des muscles. Sur le papier, des muscles mieux oxygénés sont plus performants.
Sauf que dans la réalité des clubs professionnels, les conditions d’un tel gain ne sont pas réunies. Il faudrait passer entre quinze jours et trois semaines à plus de 1 500 mètres pour espérer une vraie adaptation rappelle Midi Olympique.
Or, les stages organisés par les équipes du Top 14 durent rarement plus de quelques jours. Ils sont donc trop courts pour que les joueurs reviennent transformés physiquement.
Un bol d’air pour la tête
Pourquoi les clubs s’y rendent-ils alors encore chaque été ? Parce que les bénéfices ne sont pas à chercher dans les poumons, mais dans les têtes. Ces stages représentent une parenthèse dans le cycle exigeant de la préparation estivale. Ils permettent de casser la routine et de créer un environnement propice à la cohésion, à l’émulation et à l’engagement collectif.
La montagne offre un terrain de jeu inédit, loin des repères habituels. Les joueurs y sont confrontés à de nouveaux défis — randonnées, sports d’eau vive, exercices en forêt — autant d’activités qui sollicitent différemment corps et esprit. Pour les staffs, ces conditions particulières sont une aubaine pour concevoir des séances originales, où l’intensité physique se mêle à des moments de partage.
Le calme, également, joue un rôle essentiel dans ces stages, comme le souligne Joan Caudullo, manager du MHR. Extrait :
« J’avais découvert ce lieu l’année dernière à l’occasion de la journée d’échange avec les arbitres, et je l’ai trouvé parfait pour un stage, d’autant que les équipements sportifs sont de qualité et que nous avons tout sous la main. »
En somme, les stages en altitude s’apparentent davantage à des retraites stratégiques qu’à des cures de globules rouges.
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Oui il ne suffit pas de rester deux semaines en altitude, il faut varier les efforts avec des altitudes différentes et à des rythmes différents. Il faudrait au moins un mois en respectant des critères pointus pour voir des vrais bénéfices et le répéter plusieurs fois dans l’année. C’est une étude que j’avais lue il y a quelques années avec des prélèvements sanguins sur des sportifs et tout le bordel.
Il y a aussi des vertus de faire des entrainements dans la chaleur pour gagner en tonicité.
Après comme dit dans l’article, un stage à la montagne ça ne peut pas faire de mal !
Ça sert à dépenser le fric qu’on devrait mettre dans un numéro 5 stock