Affaire Quercy : « On sanctionne une victime » l’avocat du capitaine de Montauban réplique !
Affaire Quercy : « On sanctionne une victime » l’avocat du capitaine de Montauban réplique !
Le mercredi 15 octobre 2025 à 21:55 par David Demri
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La page semble se tourner, mais le débat reste ouvert.
Convoqué ce mercredi 15 octobre devant la commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby pour « atteinte à l’intérêt supérieur du rugby », Fred Quercy connaît désormais sa sanction : un blâme et 3 000 euros d’amende avec sursis.
Une décision clémente, alors que le capitaine de Montauban risquait la radiation à vie pour ses propos virulents à l’encontre du sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié.
S’il pourra rejouer dès ce week-end, cette issue n’a pas totalement apaisé les esprits. Pour son avocat, Me Romuald Palao, cette décision reste « injuste » et soulève une question plus large : celle de la liberté d’expression dans le rugby professionnel.
Peu après le verdict, l’avocat de Fred Quercy a livré à Midi Olympique une réaction mesurée, tout en pointant les contradictions du jugement. Extrait :
« C’est une décision qui ménage la chèvre et le chou. Elle n’impacte pas la carrière de Fred Quercy, ce qui est le plus important. Mais ça reste une sanction. »
Pour Me Palao, la Ligue Nationale de Rugby s’est trompée de cible. Extrait :
« Au nom du droit de réserve, on sanctionne plus une victime qu’un auteur. Ce qui s’est passé il y a quelques années (entre Fred Quercy et Fabien Galthié au MHR, N.D.L.R.), Fred Quercy ne l’a pas inventé ; il en a souffert et l’a subi. »
Lors de son audition devant la commission de discipline, Fred Quercy a tenu à livrer sa vérité. Il est revenu sur ses années passées à Montpellier, où il avait côtoyé Fabien Galthié, évoquant une période de tensions personnelles.
Selon son avocat, le joueur n’a pas cherché à se défausser ni à se rétracter. Extrait :
« Des propos jugés excessifs par les instances mais qu’il ne regrette pas et dont il ne retirera rien. »
Une posture assumée, qui, selon son entourage, témoigne davantage d’un cri du cœur que d’une attaque gratuite envers le sélectionneur du XV de France.
La Fédération Française de Rugby (FFR) a rapidement annoncé ne pas faire appel de la décision de la LNR, scellant ainsi la fin officielle de « l’affaire Quercy ».
Mais dans le sillage de cette polémique, une question demeure : où s’arrête la liberté de parole des joueurs et où commence l’obligation de réserve ?
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