Quatre jours après la lourde défaite du XV de France face à l’Afrique du Sud (17-32) au Stade de France, les réactions continuent d’affluer.

Si plusieurs joueurs tricolores, à commencer par Anthony Jelonch, ont tenu à défendre la prestation du groupe, Denis Charvet, ancien international et désormais consultant pour RMC Sport, a livré un regard beaucoup plus sévère sur les Bleus.

Invité d’un podcast ce lundi 10 novembre, l’ancien centre du XV de France n’a pas mâché ses mots, dénonçant une forme de complaisance et de déni collectif.

« On ne peut pas dire qu’on a dominé une équipe alors qu’elle t’a renvoyé chez toi sans arrêt et que tu ne fais aucune différence ballon en main », a-t-il lâché, estimant que les Tricolores n’ont jamais réellement inquiété les doubles champions du monde.

Pour Charvet, le discours tenu après la rencontre par certains joueurs — qui affirmaient que la France avait « été dans le match » jusqu’à l’heure de jeu — traduit un manque de lucidité.

« À chaud, tu n’as pas la même réaction. Quand tu es joueur et que tu sors d’un match comme ça, tu es lessivé et tu n’as pas la lucidité pour reconnaître que tu as pris une claque. Je pense qu’ils vont revoir le match à la vidéo et ça va être… Une raclée et une déculottée ? Je pense que c’est ce que Fabien Galthié va dire aujourd’hui. »

L’ancien joueur du Stade Toulousain estime que la différence s’est aussi jouée sur les bancs de touche, entre deux philosophies radicalement opposées.

« Erasmus joue aux échecs, Galthié a joué aux dames. Erasmus a toujours un temps d’avance, c’est incroyable. Ce que fait Erasmus il faut en parler, il faut s’arrêter sur cet homme-là. Pour moi c’est un génie. Il apporte des solutions à un groupe et à un collectif comme rarement un manager a été capable de le faire. »

À l’heure où le staff tricolore cherche à relancer la dynamique avant le test face aux Fidji samedi à Bordeaux, ces critiques appuyées rappellent l’urgence d’une réaction.