« Se faire plaisir et faire plaisir à notre public contre Agen », à Mayol samedi, déclarait Philippe Saint-André, le manager toulonnais à Brive dimanche dernier… Le coach n’a sûrement pas digéré la défaite des siens, en Corrèze (27 à 9). Nous rappellerons pour la petite histoire que le RCT (Rugby-Club Toulonnais) a évolué à quatorze durant soixante-seize minutes (carton rouge pour Kefu, 4e).

Bref, le manager et le RCT compte se faire la peau du promu, Agen… avec la manière. Vous avez dit humilité (pas le genre de la maison) ? Après tout, entre un club donné par beaucoup comme prétendant au bouclier de Brennus et un autre à la descente… il n’y a qu’une victoire de plus pour les « rouge et noir » en cinq rencontres et trois petits points d’écart (10 à 7).

Bref, Agen ne partira pas – comme d’habitude – favori, mais il aura sa carte à jouer sur une pelouse de Mayol où – déjà – deux équipes sont venues s’imposer cette saison (Bayonne et le Racing Métro).

« c’est un stade mythique »

Un Agen profondément remanié au niveau du pack pourra-t-il rivaliser avec l’armada toulonnaise ? Rien n’est moins sûr. « Jouer à Mayol c’est une motivation. C’est un stade mythique. Mais ça n’est pas comme il y a vingt ans où l’on ne savait pas si l’on sortirait vivant de là » (sic), dédramatisait Christian Lanta à la veille du départ pour Toulon. Certes, mais quel visage montrera le Sporting cet après-midi ? Si c’est celui de la deuxième mi-temps face à Perpignan, dimanche dernier, alors tous les espoirs seront permis.

Le SUA, qui a déjoué durant quarante minutes, a démontré, après le passage obligé au vestiaire, qu’il pouvait rivaliser et même surclasser un club vice-champion de France du Top 14. Dommage pour eux, les suavistes ont dû se contenter d’un match nul.

Cet après-midi, dans un milieu, un environnement qui sera loin de leur être favorable, les Agenais vont jouer une équipe en quête de points et de certitudes, une formation qui n’a toujours pas gagné à la maison, un comble pour le RCT.

Autant dire que le président Mourad Boudjellal, tout comme le manager Philippe Saint-André, n’attendent pas autre chose qu’une victoire des leurs sur leur pelouse fétiche de Félix-Mayol. « Ils sont très forts individuellement et pas encore à leur meilleur niveau. Nous allons être attendus » ajoutait le coach.

Quatre-vingts minutes en enfer ? Réponse cet après-midi dès 14 h 30. Il n’est pas certain que les Chavet, Lagrange, Lassalle et autre Kolinisau qui vont découvrir le Top 14 sous la bannière suaviste aient envie de restera en rade… à Toulon.