Alexandre Menini: « J’étais persuadé d’avoir le pied cassé »

Alexandre Menini: « J’étais persuadé d’avoir le pied cassé »

Le dimanche 8 mars 2015 à 20:38 par David Demri

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dans-la-meme-saison-alexandre-menini-est-passe-des_1922194_330x450Alexandre Menini, blessé au pied lors de France-Ecosse, a joué un bout de match avec Toulon samedi. Et n’a évidemment pas renoncé aux Bleus, lui qui s’était révélé en 2014. «Honnêtement, physiquement, je suis très bien», a assuré le pilier.

«Avant de vous voir rentrer à la 53e minute contre Brive samedi, on a eu l’impression de vous voir disparaître de la circulation à la mi-temps de France-Ecosse (13-6), le 7 février…
Après ma blessure au pied droit, le 20 décembre contre Lyon, ça allait un peu mieux, j’ai donc joué contré l’Écosse. Mais j’ai repris un coup pendant le match.

Avec le recul, c’était une erreur d’avoir joué ce jour-là?
Une erreur… Je ne sais pas. Ça allait bien, ç’aurait pu tenir tout le match… On ne peut jamais savoir avant. Je suis sorti à la mi-temps car je n’y arrivais plus, je n’étais pas utile à l’équipe. Le lendemain, mon pied avait regonflé, j’avais mal. C’était impossible pour moi de jouer en Irlande le week-end suivant. Je suis donc rentré à Toulon, je me suis soigné; je n’ai pas joué à Bordeaux. Aujourd’hui, j’ai la chance de voir le bout du tunnel. Samedi, j’étais content, j’ai repris sans douleur. C’était cool.

«C’était un soulagement, ce match contre Brive»

On vous a croisé dans les couloirs de Mayol, le visage rayonnant…
C’était un soulagement, ce match contre Brive. J’en ai bavé, franchement. Je me levais le matin, j’avais mal ; tout le temps, en fait… Je ne pouvais pas poser le pied. Enfin, la semaine dernière, j’ai pu m’entraîner normalement. J’ai pu refaire de la course avec les préparateurs physiques ; rien que ça, j’étais content. J’ai eu des déceptions avec les rechutes. J’ai rejoué au bout de trois semaines contre le Racing, mais ça n’allait pas du tout. Puis aux Scarlets et j’ai eu hyper mal le lendemain… Pareil contre l’Ecosse. Samedi soir, et encore dimanche, je me suis dit: « ça y est, j’ai fait un match et je ne vais pas boiter pendant une semaine ».

Lorsque vous vous blessé contre Lyon, avez-vous pensé que c’était râpé pour le Tournoi?
Sur le coup, j’étais persuadé d’avoir le pied cassé. J’avais senti craquer. Pour moi, c’était foutu. Mais il n’y avait pas de fracture sur les radios, toutefois le ligament était touché, le pied s’était comme luxé.

Rater le tournoi ? «C’est compliqué à vivre»

Comment vivez-vous le Tournoi, de loin?
Qu’on soit dans l’équipe ou pas, on est toujours touché quand ça ne marche pas, ou euphorique quand ça se passe bien. On me disait l’autre jour, en conférence de presse, que ne pas y être, vu les matches qu’ils font, ce n’est pas trop mal. Mais quand tu es joueur, tu n’as qu’une envie : avoir le maillot sur les épaules. C’est pour ça que je veux profiter de la fin de saison avec Toulon pour montrer que je peux mériter une place en équipe de France.

Vous avez un pincement au cœur de ne pas être à Marcoussis cette semaine?
Une petite déception, bien sûr. Et même une grosse de rater le Tournoi, surtout que j’étais dans le truc au départ. C’est compliqué à vivre. Mais ça fait deux mois et demi que je n’ai pas fait un match entier. Ça paraît logique de ne pas être rappelé.

À quel moment pensez-vous le plus à l’équipe de France lorsque vous n’êtes pas sélectionné?
Pendant les hymnes. C’est un moment exceptionnel, hors du commun, où tu ne touches pas terre, où tu penses à plein de choses. Chez moi, je suis dans le truc, tendu, mais avec un sentiment bizarre : à la fois la déception de ne pas y être, mais la fierté d’y avoir été. Mais je ne chante pas la Marseillaise sur mon canapé, je laisse ma femme et ma fille tranquilles (sourire).

Vous vous imaginez jouer à Twickenham dans quinze jours, ou ça ne vous semble pas très sérieux?
Honnêtement, physiquement, je suis très bien. J’ai fait beaucoup de vélo, de musculation, de circuits training avec les préparateurs physiques. Si on m’appelait pour aller jouer à Twickenham, j’irais en courant. Je n’ai plus mal et pas d’appréhension.»

Source: lequipe.fr

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