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Antoine Burban a fait mal aux Toulonnais

Antoine Burban a fait mal aux Toulonnais

Le lundi 8 juin 2015 à 10:46 par David Demri

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C’est l’histoire d’un photomontage comme il en existe tant d’autres sur les réseaux sociaux. On y voit Yannick Bru
assis à côté de Patrice Lagisquet vendredi soir dans les tribunes du nouveau stade de Bordeaux, le premier, tout sourire, s’exclamant : « Putain, avec Burban, on va être champion du monde. » Et « Lagisque », tête basse, de lui rétorquer : « Ta gueule, Philippe ne l’a pas sélectionné. »

Samedi matin dans les jardins du Novotel de Mérignac, Adrien Buononato, un des adjoints de Gonzalo Quesada, s’amusait de cette trouvaille sur le net. Et les commentaires ne manquaient pas. Au contraire.

La performance XXL d’Antoine Burban face à Toulon, oublié parmi d’autres de la liste des 36 (+1) sélectionnés pour la Coupe du monde, n’a pas fini de faire couler encre et salive. Dans la droite lignée de ces dernières semaines, le flanker parisien a éclaboussé de son talent cette demi-finale de Top 14. Allez donc demander à Drew Mitchell ce qu’il en pense. C’est lui, l’ailier toulonnais, international australien, qui s’est fait prendre juste avant la mi-temps permettant à Burban d’inscrire l’essai du « break », après une course de quarante mètres. Pour éliminer Mitchell, Burban aurait pu opter pour une de ses charges dont il a le secret. Lui, le troisième ligne aile, plus connu pour sa capacité à contester les zones de ruck que pour sa fluidité gestuelle ou ses courses chaloupées, s’est finalement risqué à un crochet intérieur. Avec une franche réussite. « Ça vous surprend, interroge-t-il sourire en coin. Moi, non. C’est même moi qui ai relancé la carrière de Julien Arias. C’est grâce à mes conseils qu’il est redevenu l’un des meilleurs marqueurs d’essais du Top 14. Tous les mercredis, j’entraîne les ailiers du club. » L’humour en forme de thérapie. Ou comment évacuer la déception d’avoir raté le train de la Coupe du monde ?

MATCH PRESQUE PARFAIT

Il est un peu moins de dix heures ce samedi matin quand Antoine Burban fait son apparition dans le hall d’accueil de l’hôtel. « Je vais défoncer le buffet. » Quelques instants plus tard, attablé sur la terrasse, sous le chaud soleil bordelais, il revient sur sa performance de la veille. « J’ai eu du mal à rentrer dans la rencontre, raconte-t-il. J’ai quand même raté les deux premiers plaquages de la partie. » La suite ? Avec ses deux partenaires de la troisième ligne Sergio Parisse et Raphaël Lakafia, il a réalisé le match (presque) parfait, contestant ou ralentissant un nombre incalculable de ballons. « Je crois que Bordeaux me réussit plutôt bien », sourit-il. C’est ici même qu’en 2007, à peine débarqué du Puc alors en Fédérale 2, que Fabien Galthié, entraîneur du Stade français de l’époque, l’avait titularisé pour sa première demi-finale de Top 14, reléguant alors l’international Rémy Martin sur le banc des remplaçants. Depuis, huit années se sont écoulées. « C’est long», dit-il en soufflant dans sa barbe. Burban ne le dit pas, mais il aimerait rattraper le temps perdu. Il le reconnaît à demi-mot, il a bien profité de ses premières années. «J’étais jeune, j’ai peut-être trop fait la fête. » Et raté une carrière internationale qui lui tendait les bras (trois sélections seulement).

Aujourd’hui, à bientôt 28 ans, il a trouvé son équilibre. Avec Lucie, à l’automne prochain, ils deviendront parents. « Mais ne parlez pas de maturité, tonne-t-il. On m’avait déjà posé la question l’an dernier lorsque j’avais été rappelé pour l’ouverture du Tournoi des 6 Nations. J’ai l’impression finalement de pâtir de la réputation qui était la mienne à mes débuts. » Et d’ajouter : « J’espère d’ailleurs qu’on ne sélectionne pas les joueurs sur leur réputation. »

Plus sûrement, Burban paie sa longue blessure de début de saison au talon d’Achille, l’éloignant des terrains pendant près de trois mois. Antoine Burban ne jouera donc pas la Coupe du monde. « Je n’avais aucun espoir avant que la liste ne soit communiquée. » Il affirme ne pas en avoir plus aujourd’hui. À moins que ses dernières performances n’incitent le sélectionneur Philippe Saint-André à le placer sur sa liste cachée…

Source: Midi Olympique

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1 Commentaire

  1. bison25 8 juin 2015 at 13h- Répondre

    Tout à fait . Il a crevé l’écran ce garçon . Incontestablement l’homme du match et des meilleures situations pour son équipe en pleine réussite ce soir là . :yes: :yes: A n’en pas douter , à 28 ans il a toute l’avenir devant lui . MOURAD ! discrètement , il faut nous le surveiller celui là aussi :rotfl: .