Antoine Dupont : « C’étaient des moments fous… puis, ça a été la tornade ! »
Antoine Dupont : « C’étaient des moments fous… puis, ça a été la tornade ! »
Le dimanche 27 juillet 2025 à 11:28 par David Demri
6 Commentaires
Publicité
Ambassadeur de Louis Vuitton, il représentait récemment la maison au pavillon français de l’exposition universelle, un événement stratégique pour LVMH.
Malgré ce marathon médiatique, le capitaine des Bleus, encore en phase de rééducation après une grave blessure au genou, prend le temps de se poser.
Via Le Parisien, ce-dernier a accepté de revenir sur le titre historique de champion Olympique avec l’équipe de France à VII, décroché face aux Fidji, dans une finale aussi spectaculaire qu’engagée.
Antoine Dupont explique avoir vécu des moments de fou. Extrait:
Le match, la fin du match, et aussi le retour aux vestiaires. On était parti en sprintant parce qu’on avait à peine 13 minutes pour porter nos vestes pour ensuite recevoir nos médailles. Après, on a fait la photo avec les Fidjiens, la chorégraphie, et un tour de terrain. On a communié avec les gens. Trois quarts d’heure après la fin du match, le stade était encore plein à craquer. C’étaient des moments fous. Puis, ça a été la tornade. Le club France, l’enchaînement des médias, la fête.
Il ne le cache pas : la fête a duré très tard. Extrait:
Il faisait grand jour, il y avait un beau soleil. La boîte de nuit a fermé plus tard que d’habitude parce qu’on était là justement.
Dans la foulée, l’équipe de France à VII a profité de vacances bien méritées en Espagne. Extrait:
On avait réservé ces vacances depuis un bon mois, mais c’était encore mieux d’avoir quelque chose à fêter. On est partis après trois jours à Paris d’obligations médiatiques. On a bien rigolé là-bas.
Questionné sur la préparation de la finale des Jeux Olympiques, il raconte les coulisses. Extrait:
Il y a cette attente de quatre heures après la demie. Psychologiquement, c’est particulier de passer de l’un à l’autre. Malgré ça, je n’ai pas ressenti trop d’émotion, car ça s’enchaîne. Entre une demie et une finale de Coupe du monde de rugby, par exemple, tu as toute la semaine pour passer par tous les états.
Là, j’avais un sentiment de sérénité, même si les Fidjiens n’avaient jamais perdu un match aux JO et qu’ils nous avaient battus deux jours avant sans trop de difficultés. Je sentais que c’était pour nous. Physiquement, on était meilleurs qu’eux. Sur la durée, on serait mieux sur la fin du match. Moi, je savais que je serais remplaçant et que je pourrais avoir un rôle décisif.
Là, il n’y a pas le temps de réfléchir. Le ballon me tombe dans les mains, j’ai personne devant moi, et je n’ai plus qu’à courir. Puis, je vois en face de moi Jerry Tuwai, qui est une légende du jeu mais qui a 35 ans et plus ses jambes d’avant. Il me laisse l’extérieur. J’ai plus tendance à revenir intérieur d’habitude, mais là je tente de l’autre côté, ça passe, je finis avec une passe à Aaron. Cette action nous débride. À partir de là, on a quasiment plus joué dans notre camp.
Remporter une médaille en or est quelque chose de très fort pour Antoine Dupont. Extrait:
D’habitude au rugby, on pense toujours à la Coupe du monde, qui avait été un grand échec pour nous l’année d’avant (élimination en quart de finale par l’Afrique du Sud). Mais là, avoir la médaille d’or, le premier titre de la France dans ces JO, beaucoup de symboles font que ça devient un point crucial dans ta carrière. Tu te dis que tu as accompli quelque chose de fort. Il y a beaucoup de fierté, ça enrichit tes expériences. Ça n’est pas radical non plus comme changement, pas comme le dernier match de ma carrière.
La médaille ? Je l’ai amenée partout dans les deux-trois mois qui ont suivi. Tous les gens voulaient la voir. Là, maintenant, elle est en lieu sûr.
Il n’aurait jamais cru que cette médaille d’or aurait tant fait parler. Extrait:
Non, personne n’aurait pu prédire ça. L’impact émotionnel a été démultiplié par le fait que ça se passe en France.
Il n’écarte pas l’idée de participer aux JO de 2028. Extrait:
Je ne l’exclus pas, mais ça reste dans longtemps. On verra comment je suis mentalement et physiquement. Mais c’est sûr que ça donne envie de regoûter aux Jeux quand on voit ce qu’on a vécu.
Publicité
6 Commentaires
Devenir une star est comme avoir gagné au Loto.
Pris dans un maelström médiatique et d’adulation imbécile, a commencé à le détruire psychologiquement, à devenir moins présent dans son sport, à le différencier des autres copains du rugby.
Je lui souhaite le meilleur, mais crains qu’il soit très diminué dans l’avenir.
Pour moi c’est une histoire assez triste.
Détruit psychologiquement ?
Je te conseille d’écouter sur France Inter une émission intitulé « Sous le soleil de Platon ». Tu verras que pour l’instant, il est loin d’être détruit.
Quant à être moins présent, je te rappelle qu’il s’est blessé en jouant.
Et ce serait super si les histoires tristes étaient toutes tristes comme celle-ci.
Profites de la vie
N’écoute pas les eternels jaloux qui aimeraient être à ta place
C’est bien pour le rugby français d’avoir une tête de proue à l’international, mais pour que cela soit bénéfique, il faudra qu’il retrouve son niveau sur le pré, sinon une telle starisation aura l’effet inverse.
On a eu une loi Dupond sur les coups de pied en profondeur, maintenant les coéquipiers doivent attendre d’être mis en jeux par le botteur ou par un coéquipier parti derrière le botteur (comme avant).
Il faut une autre loi Dupond où le déblayeur reste dans l’axe et debout.
Qu’il profite de sa notoriété pour faire fructifier son argent il a raison…mais je préfère voir son talent sur les terrains.