Gaël Fickou, le trois quart centre international du Stade Toulousain, est sollicité par les plus grands clubs concernant son avenir. Alors qu’il lui reste un an de contrat, Toulouse souhaite le prolonger mais le Racing, et maintenant le Stade Français, sont à l’affût.

Où jouera Gaël Fickou la saison prochaine? A première vue, au Stade Toulousain, puisque le centre international (24 ans, 35 sélections) est sous contrat jusqu’en juin 2019. Arrivé en 2012 dans la Ville rose en provenance de Toulon, il est devenu au fil des saisons un titulaire indiscutable au centre de l’attaque. International depuis mars 2013 (face à l’Ecosse), il doit confirmer les espoirs placés en lui, aussi grands que son potentiel sur le terrain. Six ans après son arrivée précoce au plus haut niveau (il avait 19 ans pour ses débuts en Top 14), certains pourraient s’impatienter.

Mais sa saison au Stade Toulousain va dans ce sens: avec sept essais en Top 14, il se rapproche de son record de dix unités, en 20015-2016. Surtout, Fickou semble prendre une épaisseur dans le jeu, en attaque comme en défense, qui fait de lui un cadre dans les rangs toulousains. Après avoir fini le Tournoi des VI Nations dans la peau d’un titulaire, il vient d’enchaîner quatre titularisations de rang en championnat. Et son club ne s’y trompe pas. Alors que le joueur avait signifié qu’il ne prolongerait pas son bail à Toulouse, le président Didier Lacroix souhaite lui faire changer d’avis. Et il lui a, en ce sens, transmis une très belle offre. Ce dernier aimerait garder Fickou et faire de lui une des figures de proue du futur projet sportif.

Reste que l’idée est partagée par d’autres clubs. Le Racing 92 a été le premier à le draguer. La proximité entre Fickou et des joueurs comme Yannick Nyanga ou Teddy Thomas a permis de nouer le contact. Le club des Hauts-de-Seine, enclin à l’engager à l’été 2019, a même un temps entamé des négociations avec le Stade Toulousain pour que celui-ci le libère un an avant l’échéance. Seulement, le tarif demandé, aux alentours de 700.000 euros, a refroidi le président Jacky Lorenzetti, lequel s’en était même ému dans les médias (« la somme demandée par le Stade Toulousain est ubuesque. Le club ne paiera jamais un tel montant »). La situation était donc au point mort ces dernières semaines, permettant à Toulouse d’avancer dans l’idée d’une prolongation, transmise au joueur.

Mohr et Meyer ont fait le déplacement

Mais un autre club est venu récemment s’immiscer dans ces discussions. Selon nos informations, le Stade Français a fait de Gaël Fickou une priorité et se verrait bien remporter la mise. Pour preuve de son réel intérêt, et non pas d’une opportuniste volonté de faire monter les enchères, le directeur sportif Robert Mohr et le futur manager Heyneke Meyer (qui avait déclaré lors de sa présentation officielle: « Nous voulons devenir l’une des meilleures équipes au monde ») ont même fait le déplacement à Toulouse pour exposer leurs ambitions au joueur. Le propriétaire Hans-Peter Wild est à la recherche de têtes d’affiches pour son recrutement, bien décidé à mettre en adéquation moyens et ambitions. Et il veut frapper fort. La somme réclamée par Toulouse pour libérer Fickou pourrait donc grimper.

Il le faudra pour faire plier le Stade Toulousain sur ce dossier. Car le club n’a pas forcément envie de se séparer d’un tel profil et a conscience qu’un départ de Fickou ne serait pas un bon signal envoyé aux supporters, mais aussi au groupe professionnel. Surtout à ce moment de l’année, où les plus gros « poissons » sont engagés depuis longtemps dans les clubs. Néanmoins, la réalité économique peut dépasser l’enjeu sportif. Il y a des offres qui ne se refusent pas. Et l’envie du joueur doit être prise en compte. Pour le moment, Fickou serait encore dans l’expectative. Concentré sur les phases finales qui arrivent avec Toulouse, il n’écarterait toutefois aucune piste. Même si dans son esprit, l’envie d’un nouveau challenge aurait fait son chemin.

Source: rmcsport.com