Baptiste Serin se confie : « Bègles, ce sera toujours à part à mes yeux, mais… »

Baptiste Serin se confie : « Bègles, ce sera toujours à part à mes yeux, mais… »

Le mercredi 18 juin 2025 à 8:04 par David Demri

5 Commentaires

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À l’avant-veille de fêter ses 31 ans, Baptiste Serin s’apprête à vivre une première qu’on n’imaginait plus : sa toute première demi-finale de Top 14.

Une étape tardive pour un international de 46 sélections, mais d’autant plus symbolique qu’elle l’opposera à son club formateur, l’Union Bordeaux-Bègles, ce samedi soir à Lyon (21h05).

Mais au-delà de l’enjeu sportif, cette demi-finale est aussi une confrontation émotionnelle comme il l’explique à Var Matin. Extrait :

« Bègles, ce sera toujours à part à mes yeux. Mais, aujourd’hui, ça n’a plus le même impact sur moi qu’à mon arrivée à Toulon [en 2019]. Je suis tellement dans mon projet RCT que rien ne compte autour. Croiser Bègles, c’est excitant car c’est la meilleure équipe d’Europe mais, moi, je ne suis focalisé que sur ce que je peux apporter à l’équipe. »

Il ne cache pas que les liens tissés avec ses anciens coéquipiers donneront une saveur particulière au coup de sifflet final, quel qu’il soit. Extrait :

« Que ce soient eux ou moi, il y aura des mecs tristes à la fin du match, ce qui me touchera évidemment. Si on est éliminés, je serai abattu et, si on gagne, j’ai tellement dépensé d’énergie avec ces mecs que je serais peiné pour eux. Mais mon histoire, elle s’écrit à Toulon. J’ai choisi de porter ce maillot en 2019 et, depuis, je le défends corps et âme. »

Interrogé sur une éventuelle tentative de déstabilisation par ses anciens partenaires, il répond avec un mélange de lucidité et d’assurance. Extrait :

« Est-ce qu’ils vont me chercher ? Oui. Je le sais, je m’y prépare. Avec les années, j’ai appris à l’anticiper, donc comptez sur moi pour ne pas me laisser faire. Disons qu’il faudra toujours que je garde un œil dans le rétroviseur (rires). »

Enfin, avec cette 126e apparition sous le maillot toulonnais, Serin a déjà dépassé les 124 matchs disputés avec l’UBB, une bascule pleine de sens pour le joueur. Extrait :

« Ça a été dur de quitter mon nid en 2019 car j’étais à Bègles depuis mes 15 ans, c’est là-bas que je m’étais construit en tant qu’homme… Mais à partir du moment où j’ai décidé de partir, c’était pour écrire un beau chapitre et me jeter à 100% dans mon nouveau projet. J’aimais l’idée de venir dans un contexte à pression. L’environnement est bien plus exigeant à Toulon qu’il ne l’était à mon époque à Bègles, où jamais il n’y a eu de banderole devant le centre d’entraînement (rires). Mais moi, si j’ai choisi le RCT, c’est parce que j’avais besoin de ça. Alors, j’ai aimé Bègles mais Toulon, pour moi, c’est quelque chose de dingue. Je suis arrivé il y a six saisons désormais et depuis six saisons, je rêve de marquer l’histoire de Toulon. »

Samedi soir, face à Bordeaux-Bègles, Baptiste Serin ne jouera pas seulement une demi-finale.

Il défendra un projet, un maillot, et une ambition personnelle de laisser son empreinte sur le club de la Rade.

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5 Commentaires

  1. Tarak83 18 juin 2025 at 09h- Répondre

    Go Baptiste, « mon bebew! »

    J'aime 12
  2. marc 18 juin 2025 at 10h- Répondre

    Et pourtant qu’est ce qu’on a pas entendu sur cette banderole, alors que c’est précisément ce qui nous différencie des clubs sans âme où ça bouffe le foie de personne si le club est en train de couler. La preuve.

    J'aime 5
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  3. Anky 18 juin 2025 at 10h- Répondre

    Quel gars formidable d’avoir dans l’équipe

  4. madrague 18 juin 2025 at 11h- Répondre

    Aleez Baptiste Jérome Galiion a du attendre 32 ans pour toucher le Brennus…..t es encore dans les temps….

  5. loule 18 juin 2025 at 22h- Répondre

    Si certains attendaient un éclaircissement concernant son envie éventuelle de retourner à l’UBB, je pense qu’ils ont la réponse.